Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole repartaient de l'avant vendredi en cours d'échanges européens, après une forte baisse, signe d'une grande indécision dans l'attente des conclusions du sommet entre l'Opep et ses partenaires, réunis à Vienne.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 74,35 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,30 dollar par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, progressait de 92 cents à 66,46 dollars.

"La volatilité a été de mise pour les prix du pétrole, les marchés essayant d'anticiper quelle décision va prendre le cartel", souligne Joshua Mahony, analyste chez IG.

L'Opep se réunit dans la journée et samedi avec ses dix partenaires, dont la Russie, pour examiner les suites à donner à leur accord de réduction de la production conclu en 2016 et prévu jusqu'à la fin de l'année.

Ils imposent pour l'heure des quotas de production afin de faire remonter les prix mais l'Arabie saoudite et la Russie ont dit vouloir proposer une augmentation des extractions d'un million de barils par jour, ce que refuse d'envisager l'Iran, l'Irak et le Venezuela.

"Nous nous devons d'être responsables et réactifs en déployant une offre adéquate", a estimé le ministre saoudien de l'Energie, Khaled al-Faleh.

L'incertitude sur l'issue des réunions et l'opposition entre les grands producteurs a entraîné beaucoup d'indécision sur le marché pétrolier, qui bouge au rythme des déclarations et a même fortement reculé la veille.

"Il n'y a aucun doute que les marchés anticipent déjà une forme d'augmentation de la production et donc la réaction va surtout découler du fait de savoir quelle ampleur elle aura", selon M. Mahony.

"Les sanctions pesant sur la production, l'Iran a des raisons de vouloir voir monter les prix. Cependant, dans le passé les Saoudiens ont souvent obtenu ce qu'ils voulaient", prévient-il.

Les analystes s'attendent à de longues discussions avant qu'un accord ne soit conclu.

"Nous devons nous préparer à un long après-midi et peut-être à une longue soirée avant que des résultats concrets soient annoncés. Cela pourrait même ne pas intervenir avant demain quand les pays non membres de l'Opep, dont la Russie, vont rejoindre les discussions", estiment les analystes chez Commerzbank.

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