Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole étaient en baisse mercredi en cours de séance européenne, au lendemain d'un léger répit, en l'absence de solution à la demande morose et à l'offre pléthorique d'or noir.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 25,11 dollars à Londres, en baisse de 4,71% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour mai perdait 1,03%, à 20,27 dollars.

Les deux cours de référence ont perdu les deux tiers de leur valeur depuis le début de l'année, ce qui représente leur plus lourde chute trimestrielle depuis la création de ces contrats dans les années 1980.

"Les prix du pétrole commencent le mois d'avril du mauvais pied", a observé Bjornar Tonhaugen, de Rystad Enegy.

La situation actuelle pourrait maintenant "peser sur le système financier" puisque à ce niveau de prix, certains producteurs de pétrole "n'ont d'autre choix que de mettre la clef sous la porte", a commenté Naeem Aslam, d'Avatrade.

Les prix sont toujours très bas "malgré l'appel de Donald Trump à Vladimir Poutine pour tenter d'enrayer cette chute", a de son côté estimé Neil Wilson, de Markets.com.

Donald Trump s'est dit une nouvelle fois mardi prêt à intervenir dans la guerre des prix du pétrole que se livrent la Russie et l'Arabie Saoudite, qui s'apprêtent à inonder le marché de l'or noir, alors que la demande est plombée par le ralentissement de l'économie mondiale du fait de la pandémie de coronavirus.

"Les deux pays en parlent entre eux et je peux me joindre aux discussions si besoin au moment approprié", a déclaré le président.

"Les efforts de Trump pour flatter Poutine offrent peut-être un espoir de sortir de la guerre de l'offre, mais ils ne feront rien pour stimuler la demande, qui pourrait chuter d'environ 20 % au cours des prochaines semaines", a ajouté M. Wilson.

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