Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole perdaient du terrain mardi, les investisseurs adoptant une position attentiste avant la réunion mercredi du Comité de suivi de l'accord de l'Opep (JMMC) qui débattra de l'allègement des coupes de la production d'or noir.

Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 42,43 dollars à Londres, en baisse de 0,68% par rapport à la clôture de lundi.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois d'août abandonnait 0,90%, à 39,74 dollars.

Les 13 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs 10 partenaires, rassemblés sous le terme Opep+, se retrouvent mercredi par webcams interposées pour évaluer, comme il est prévu chaque mois, "les conditions du marché de l'énergie, les niveaux de production et de conformité" à l'accord en vigueur, selon le cartel.

A l'occasion de ce Comité de suivi de l'accord de l'Opep (JMMC), ils examineront les recommandations du comité technique conjoint (JTC) de l'Opep+ qui a lieu mardi, deux formats de réunion distincts des sommets ministériels dont le prochain est prévu le 1er décembre au siège du cartel à Vienne, en Autriche.

L'Opep+ s'est engagée en avril à réduire sa production de 9,7 millions de barils par jour (mbj) en mai et juin et a reconduit cet effort au mois de juillet.

Le retour à la normale doit ensuite se faire de manière progressive: la coupe ne sera plus que de 7,7 mbj d'août jusqu'à décembre, puis de 5,8 mbj de janvier 2021 à avril 2022.

Le JMMC "devrait approuver la proposition saoudienne d'entamer le processus de réduction progressive des coupes en août (comme prévu, ndlr), encouragé par les gages de conformité plus fortes des pays signataires et par l'amélioration de la demande", a estimé Helima Croft, analyste de RBC.

Mais "si l'Opep+ augmente sa production, le marché pourrait rapidement retomber dans une situation d'offre excédentaire si la reprise économique mondiale n'est pas suffisamment forte", prévient Neil Wilson, de Markets.com.

Les investisseurs sont également toujours très attentifs à l'évolution de la pandémie car toutes les nouvelles mesures de confinement "ralentissent la croissance économique et freinent la demande d'énergie", a expliqué Avtar Sandu, de Phillip Futures.

"Le risque clair et présent d'une seconde vague de coronavirus entrave toute tentative de faire monter les prix du pétrole", a abondé Tamas Varga, de PVM.

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