Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole retrouvaient de l'allant vendredi, aidés par les espoirs d'un vaccin contre le Covid-19, un léger recul du dollar et des dégâts sur la demande plus limités qu'attendu selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE).

Vers 15H15 GMT (17H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 42,84 dollars à Londres, en hausse de 1,16% par rapport à la clôture de jeudi.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois d'août gagnait 1,21%, à 40,10 dollars.

Le Brent et le WTI ont pourtant passé une bonne partie de la séance européenne dans le rouge après avoir respectivement perdu 2,17% et 3,1% la veille.

"Des nouvelles positives autour de vaccins et traitements contre le Covid-19 ainsi que la baisse du dollar" soutiennent les cours du brut, a estimé Edward Moya, analyste de Oanda.

Deux des candidats vaccins sont au stade le plus avancé, la phase 3, où l'efficacité est mesurée à grande échelle: le projet européen de l'Université d'Oxford, en coopération avec la société AstraZeneca, et celui, chinois, du laboratoire Sinovac, en partenariat avec l'institut de recherche brésilien Butantan.

Par ailleurs, les acteurs et observateurs de marché ont accueilli vendredi les derniers chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), dont les prévisions de chute de la demande en 2020 se sont révélées moins sévères qu'anticipé.

"La baisse de la demande pendant la saison estivale aux Etats-Unis reste un sujet d'inquiétude", rappelle cependant Neil Wilson, analyste de Markets.com.

Ces incertitudes qui pèsent sur la demande font craindre aux investisseurs une augmentation de l'excédent en pétrole sur le marché, car l'offre devrait repartir à la hausse.

L'AIE a aussi évoqué dans son rapport la production libyenne, perturbée par les troubles politiques et sécuritaires, qui pourrait se reprendre et atteindre 900.000 barils par jour d'ici la fin de l'année.

La Compagnie libyenne nationale de pétrole (NOC) a d'ailleurs annoncé vendredi la reprise de la production et des exportations de pétrole en Libye après environ six mois de blocage.

Mais elle prendra du temps pour atteindre ses niveaux d'avant le blocage (environ 1,2 million de barils par jour) "en raison des dommages importants aux réservoirs et aux infrastructures causés par le blocus illégal imposé depuis le 17 janvier", a précisé la NOC.

afp/rp