New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut ont plongé la semaine dernière aux Etats-Unis tandis que les exportations ont atteint un nouveau record, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 21 juin, les réserves commerciales de brut ont baissé de 12,8 millions de barils pour s'établir à 469,6 millions, là où les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient une baisse plus modeste de 2,87 millions de barils.

Il s'agit de la plus forte baisse depuis septembre 2016.

Les stocks d'essence ont reculé de 1 million de barils, là où les analystes prévoyaient une stagnation.

Les réserves d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont baissé de 2,4 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient une progression de 100.000 barils.

Également scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, reculé de 1,8 million de barils à 51,8 millions de barils.

Déjà en forte hausse avant la diffusion du rapport, le cours du baril de pétrole new-yorkais a accentué sa progression par la suite, le contrat pour livraison en août prenant 1,85 dollar, ou 3,2%, à 59,68 dollars, vers 14H50 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

La production a quant à elle légèrement reculé, s'établissant en moyenne à 12,1 millions de barils par jour (mbj). Elle reste toutefois tout près de son record de 12,4 mbj atteint trois semaines auparavant, faisant depuis plusieurs mois des Etats-Unis le premier producteur mondial d'or noir.

Les exportations américaines ont pour leur part atteint un nouveau record, s'affichant à 3,77 mbj en moyenne contre 3,42 mbj une semaine auparavant.

Les importations ont parallèlement reculé, à 6,66 mbj, contre 7,47 mbj la semaine précédente.

La cadence des raffineries s'est accélérée, ces dernières fonctionnant en moyenne à 94,2% de leurs capacités, contre 93,9% la semaine précédente.

"Même si l'augmentation de la cadence de l'activité des raffineries continue d'être modeste" à l'approche de la saison des grands déplacements en voiture synonyme généralement de forte consommation d'essence, "ce sont les solides exportations et les faibles importations qui ont alimenté le plongeon de 12,8 millions de barils des stocks de brut", a commenté Matt Smith de ClipperData.

Au cours des quatre précédentes semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,6 mbj de produits raffinés, soit 1,8% de plus qu'à la même période l'an dernier. La demande d'essence a augmenté de 2,1% et celle d'autres produits distillés de 2,9%.

Les stocks de brut restent en hausse de 12,7% par rapport à la même époque l'an dernier et de 5% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période. Ceux d'essence s'affichent en baisse de 3,7% par rapport à leur niveau d'il y a un an et correspondent à la moyenne des cinq dernières années. Les stocks des produits distillés dépassent de 6,8% leur niveau d'il y a un an mais sont 7% en-dessous de la moyenne des cinq dernières années.

afp/rp