La vigueur de l'USD cette année a été alimentée par la divergence de croissance entre les Etats-Unis et le reste du monde, qui résulte essentiellement de la relance budgétaire américaine., commente Lombard Odier. Le marché a revalorisé les taux d'intérêt américains tout en demeurant, ce qui est assez surprenant, complaisant à l'égard du durcissement de la politique monétaire par d'autres grandes banques centrales. Il s'en est ensuivi un fossé considérable entre les taux américains et ceux du reste du monde.

Dans le sillage de ces développements, deux thèmes semblent se dessiner pour les marchés des changes en 2019 selon Lombard Odier.

Premièrement, les effets de la relance budgétaire vont commencer à s'atténuer, freinant la croissance américaine. Bien que ce seul fait ne soit pas négatif de facto pour le dollar, l'économie américaine sera par ailleurs confrontée à un problème de double déficit (balance courante et balance budgétaire).

Deuxièmement, l'écart de rendement entre les Etats-Unis et le reste du monde semble avoir atteint des niveaux insoutenables par rapport à l'évolution économique relative.

"Nous prévoyons un resserrement de l'écart de taux entre les Etats-Unis et le reste du monde en 2019, à mesure que les marchés aligneront (augmenteront) leurs attentes de taux afin de refléter les fondamentaux toujours solides du reste du monde. Cela devrait peser sur le dollar tout au long de l'année", précise Lombard Odier.