La date du 12 mars restera-t-elle dans l'histoire comme celle du vote du Parlement britannique en faveur du Brexit ? Rien n'est encore sûr à ce stade, mais le vote prévu aujourd'hui à Londres se fera sur la base du document initial négocié par Theresa May, plus une concession arrachée hier à Bruxelles. Cet ajustement permet, estiment les négociateurs, d'éviter le retour d'une frontière dure entre l’Ulster et l'Irlande tout en assurant au Royaume-Uni qu'il pourra quitter l’Union douanière d’ici l'année prochaine. "Depuis mars 2017, nous avons négocié d'arrache-pied pour trouver l'accord que nous avons aujourd'hui. Mais il reste que c'est un jour triste pour l'Union européenne. Mais, en démocratie, il faut respecter les choix du peuple. L'accord d'aujourd'hui est le seul possible", a déclaré Jean-Claude Juncker.
 
Pour autant, rien ne dit que le document, qui ne fera plus l'objet d'aucun ajustement a prévenu Bruxelles, sera validé par le Parlement. Le chef de file des Travaillistes, Jeremy Corbyn, a d'ores et déjà appelé ses troupes à voter contre l'accord. "Les négociations de la Première ministre ont échoué. L'accord avec la Commission européenne ne contient rien qui s'approche des changements que Theresa May a promis au Parlement", a-t-il martelé dès hier soir. L'horaire du vote n'est pas connu car les ultimes débats s'annoncent longs et houleux. Ils seront visibles sur la chaîne parlementaire britannique. Si le projet est retoqué, les parlementaires voteront le 13 mars sur le principe d'une sortie sans accord. Si cette option est elle aussi repoussée, un nouveau scrutin aura lieu le 14 mars pour demander officiellement à l'UE de repousser le Brexit.
 
Le CAC40 gagne 0,47% à 5290 points à l'ouverture.
 
Les temps forts économiques du jour
 
Les chiffres de l'emploi salarié français du quatrième trimestre 2018 seront disponibles à 7h30. Ils seront suivis à 10h30 par les indicateurs économiques mensuels du Royaume-Uni, puis à 13h30 par l'inflation américaine de février, avec un consensus positionné à +0,2%. Jusqu'au 31 mars, les publications aux Etats-Unis sont décalées d'une heure par rapport aux horaires traditionnels, car le passage à l'heure d'été a déjà eu lieu le weekend dernier. 
 
L'euro se négocie à 1,1256 USD ce matin. L'once d'or est en légère hausse à 1297 USD. Après être remonté hier, le pétrole se stabilise à 57 USD pour le WTI et à 66,70 USD pour le Brent. Le T-Bond 10 ans s'affiche à 2,657%. Le Bitcoin est reparti en légère baisse à 3842 USD.
 
Les principaux changements de recommandations
 
  • Ahold Delhaize : Berenberg reste à la vente avec un objectif de cours réduit de 18,20 à 17,70 EUR.
  • Antofagasta : RBC passe de surperformance à performance sectorielle avec un objectif de cours réduit de 890 à 850 GBp.
  • BAE Systems : Berenberg reste à l'achat malgré un objectif de cours abaissé de 590 à 560 GBp.
  • Befimmo : ING Groep relève de conserver acheter avec un objectif de cours porté de 50 à 53,50 EUR.
  • EssilorLuxottica : Société Générale reste à conserver avec un objectif de cours réduit de 123 à 110 EUR.
  • Feintool : Research Partners réduit son objectif de cours de 110 à 100 CHF, en restant acheteur.
  • FFP : Oddo BHF reste à l'achat avec un objectif de cours réduit de 136 à 131 EUR.
  • LafargeHolcim : J.P. Morgan reste à surpondérer avec un objectif de cours relevé de 55 à 56 CHF.
  • Lloyds Banking Group : Goldman Sachs passe de vendre à neutre avec un objectif relevé de 57 à 66 GBp.
  • Nordex : Oddo BHF passe de neutre à achat avec un objectif de cours revu de 8 à 15 EUR.
  • Orior : Research Partners reste à la vente avec un objectif de cours réduit de 70 à 65 CHF.
  • Polymetal : Jefferies reste à conserver avec un objectif de cours relevé de 800 à 850 GBp.
  • Saint-Gobain : Barclays passe de pondération en ligne à surpondérer avec un objectif de cours relevé de 36 à 40 EUR.
  • Standard Chartered : AlphaValue passe d'accumuler à alléger avec un objectif de cours réduit de 676 à 603 GBp.
  • Telefonica : Berenberg passe d'acheter à conserver avec un objectif de cours réduit de 9,20 à 7,90 EUR.
  • Tod's : MainFirst passe de surperformance à neutre avec un objectif de cours réduit de 60 à 45 EUR.
  • Zalando : Citigroup passe d'achat à neutre en visant 36 EUR.
 
L’actualité des sociétés
 
La Société Générale réduit le bonus de Frédéric Oudéa de 19%, soit de 1,31 à 1,06 million d'euros. Carlos Ghosn est déçu du rejet par la justice japonaise de sa requête de participation au conseil d'administration de Nissan prévu aujourd'hui. Ce mardi, se tient également une rencontre au sommet entre Renault, Nissan et Mitsubishi afin de donner une nouvelle orientation à l'Alliance. Le bras de fer entre Vivendi et Elliott continue au sujet de Telecom Italia. Le Français fustige la gestion du fonds, qui a toutefois reçu le soutien du cabinet de conseil aux actionnaires ISS. La FDA a autorisé l'utilisation du Dupixent (eczéma) de Sanofi et Regeneron pour les patients à partir de 12 ans. Euronext prolonge jusqu'au 1er avril son offre sur Oslo Bors, qui préfère toujours la proposition du Nasdaq. Faurecia sur le marché obligataire. Auplata va regroupe ses actions. Cegedim équipe But. Un beau contrat parisien pour Explosifs et Produits Chimiques. PSB Industries, Baikowski, Prodware, Fermentalg, Erytech, Cellectis, Vergnet, Société Française de Casinos et Séché ont publié leurs comptes.
 
Le régulateur américain de l'aviation civile n'a pas cloué au sol le B737MAX de Boeing après le crash de l'Ethiopian Airlines, mais a demandé à l'industriel des modifications. Plusieurs compagnies majeures ont toutefois cessé de faire voler l'appareil par précaution. Le gouvernement allemand a confirmé l'existence de discussions entre Deutsche Bank et Commerzbank en vue d'un rapprochement. Nouvelle déception pour les résultats de l'italien Tod's. Elon Musk (Tesla) réfute les accusations de la SEC qui accuse le dirigeant d'avoir violé l'engagement pris il y a quelques mois en publiant un tweet sans l'aval de son conseil d'administration le 19 février. Apple a donné rendez-vous le 25 mars pour la présentation de ses nouveaux services. Visa monte à 27% d'Earthport en rachetant 9,9% additionnels. La polémique enfle autour de Google qui a accepté de payer 135 millions de dollars de bons de sortie pour deux dirigeants accusés de harcèlement sexuel.
 
Ça publie. En Europe, Amadeus, Aryzta, Chargeurs, Devoteam, Domino's Pizza, Geberit, GL Events, Maisons du Monde, Mediaset, Rothschild, Rubis, Salvatore Ferragamo, Spie… Aux Etats-Unis, il ne reste plus beaucoup de noms sur l'agenda, mais citons ZTO Express et Momo Inc.