Les investisseurs sont désormais focalisés sur l'impact immédiat de l'ouragan Irma et des dégâts qu'il a causés, observe Paul Hatfield, CIO Global chez Alcentra (BNY Mellon IM). À moins que Kim Jong Un prenne les marchés à contre-pied cette semaine avec une nouvelle provocation, les événements en Floride détourneront une partie de l'attention portée aux événements géopolitiques. À court terme, les marchés resteront probablement à l'écart du risque.

Les investisseurs devront faire leurs devoirs pour analyser les secteurs qui bénéficieront de ou subiront l'impact de ces événements tant à court terme qu'à plus long terme. Le système dispose encore de beaucoup de liquidités prêtes à réinvestir certains segments des marchés en cas de chute soudaine. On peut s'attendre à davantage de volatilité sur les obligations " catastrophe " et les titres " assurance ", déjà observée depuis la semaine dernière avec le déroulement des événements.

Le coût des dégâts provoqués par l'ouragan dans plusieurs grands États américains et les menaces provoquées par les autres ouragans qui frapperont la région dans les semaines qui viennent, portera l'attention sur le plafond de la dette. Et ce, malgré l'accord surprise de Trump avec ses rivaux démocrates.

Bien qu'il n'y ait pas d'événements imminents capables de déclencher de la volatilité sur les bons du Trésor comme vu récemment, les investisseurs sont encore un peu nerveux quant à la façon dont les négociations pour le financement du plan de secours seront menées, et ce compte tenu des difficultés politiques avec le Congrès et de l'ampleur du financement nécessaire.

Tout cela pourrait continuer d'exercer une pression sur le dollar et les hausses de taux supplémentaires de la Fed cette année seront maintenant considérées comme hautement improbable. La question restera de savoir si l'euro pourra s'accrocher à ses récentes hausses, compte tenu de l'intervention mitigée de Draghi la semaine dernière à ce sujet.