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Londres (awp/afp) - Le prix du palladium a atteint un sommet historique vendredi, à 2.930,42 dollars l'once, galvanisé par des problèmes dans des mines en Russie, premier producteur mondial.

Vers 15H40 GMT (17H40 à Paris), le palladium s'échangeait pour 2.861,87 dollars, contre 2.776,48 dollars en fin de séance le vendredi précédent à la clôture.

Le premier producteur de palladium, Nornickel, souffre de problèmes d'inondations dans deux de ses mines, même si le groupe russe a revu à la baisse ses prévisions de pertes de production.

"Un marché restreint alors que la demande automobile est forte garantit que les prix vont rester élevés", a commenté Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Métal précieux, le palladium est cependant principalement utilisé par l'industrie automobile pour fabriquer des catalyseurs.

Sa demande est donc dopée par les normes anti-pollution de plus en plus strictes à travers le monde.

L'or s'est également valorisé sur la semaine, atteignant jeudi 1.797,93 dollars l'once, à son plus haut depuis fin février.

Outre une baisse du cours du dollar qui a permis des achats à bon compte aux investisseurs utilisant d'autres devises, la demande physique chinoise et indienne est restée élevée, a souligné Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

L'once d'or coûtait 1.776,75 dollars, contre 1.776,51 dollars sept jours plus tôt en fin de séance.

Aluminium recherché

Le prix de l'aluminium s'est apprécié cette semaine, atteignant vendredi 2.389,00 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME), une première depuis trois ans.

"Un dollar plus faible continue d'être favorable aux métaux, l'aluminium se positionnant en tête du peloton", ont constaté les analystes d'ING Warren Patterson et Wenyu Yao.

Le dollar, qui avait commencé l'année en pleine forme, reste en baisse de près de 2,5% en avril face aux autres principales monnaies.

La hausse du cours de l'aluminium "s'inscrit dans un contexte plus large de reprise de la demande dans les principales économies", ont complété les experts d'ING.

Et l'offre émanant de Chine pourrait à terme être amenée à se réduire, le président chinois Xi Jinping ayant insisté jeudi sur la volonté de son pays de jouer un rôle central dans la lutte contre le réchauffement climatique, réaffirmant l'objectif d'une neutralité carbone de la Chine d'ici 2060.

Sur le LME, la tonne d'aluminium pour livraison dans trois mois s'échangeait à 2.366,00 dollars vendredi à 15H45 GMT (17H45 à Paris), contre 2.315 dollars le vendredi précédent en fin de séance.

Le café bien orienté

Les cours du café se sont appréciés cette semaine, dans la lignée de la précédente, portés par une offre attendue en berne du premier producteur, le Brésil.

"Les craintes d'un temps sec affectant la production brésilienne se poursuivent", a noté Jack Scoville, analyste de Price Group.

A ce phénomène météorologique s'ajoute le cycle biennal de l'arabica, un phénomène naturel qui débouche sur l'alternance d'une année de grande floraison avec une bonne productivité avec une année de rendements moindres.

En parallèle, les investisseurs tablent sur une reprise de la demande à mesure de l'avancée des campagnes de vaccination et de la réouverture progressive des lieux de consommation hors domicile, notamment en Europe.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en juillet valait 1.411 dollars vendredi à 15H50 GMT (17H50 à Paris), contre 1.380 dollars le vendredi précédent à la clôture. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison au même mois valait 137,65 cents, contre 131,20 cents sept jours auparavant.

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