Contexte
Le marché automobile européen se porte mieux. L'an passé les immatriculations dans les pays de l'Union européenne ont progressé de 9,3%, à 13,7 millions de véhicules neufs. L'Europe a affiché une croissance plus forte que celles des États-Unis et de la Chine. Cette bonne évolution résulte du fort rebond d'activité enregistré en Europe du Sud, notamment en Espagne (+20,9%) et en Italie (+15,8%). L'activité en Europe du Nord a continué à être dynamique, notamment en Allemagne (+5,6%) et au Royaume-Uni (+6,8%). Du côté des constructeurs, la plupart des marques généralistes ont profité de ce dynamisme retrouvé. Renault a enregistré une hausse de ses immatriculations de 10,9%, Peugeot de  9,1%, Ford de 8,6% et Fiat de 12,2%.
Bénéficiant également d'un contexte de taux bas, le marché français s'est développé de 6,8%. Cette progression inattendue pour les analystes résulte des bonnes performances des flottes d'entreprise. Le marché français est désormais dominé par les flottes automobiles, ce qui conduit les constructeurs à adapter leur stratégie commerciale.
Perspectives et enjeux 
Le marché des flottes d'entreprise devrait poursuivre sa progression en France cette année. Si les prévisions anticipaient une hausse de 2% cette année, les ventes ont déjà affiché une progression de 8% au premier trimestre, ce créneau s'accaparant ainsi 52% du marché du neuf.
Pour les constructeurs européens le marché chinois se complique. Une vraie rupture a été constatée en 2015 sur le plan de la croissance. Elle a été confirmée au premier trimestre, durant lequel la croissance du marché chinois (+6,8%) a été inférieure à celle en Europe (+8,2%). Les marques locales, comme Changan, Haval et Geely, montent en puissance, avec des parts de marché qui ont grimpé à 41,3% en 2015, contre 38,4% un an auparavant.