Les entreprises de travail temporaire cherchent à élargir leurs compétences pour accompagner le plus étroitement possible leurs clients dans leurs problématiques de ressources humaines. Le rapprochement entre Elior et Derichebourg pourrait être annonciateur d'une évolution stratégique pour le groupe de restauration collective.

Les acteurs de l'intérim s'adaptent aux tensions sur le marché de l'emploi
Les agences d'intérim, qui emploient 80 % de profils pas ou peu qualifiés, sont les premières concernées par les difficultés de recrutement. Adecco, Manpower, Randstad, Synergie et CRIT ont signé une convention de lutte contre les tensions de recrutement et se sont engagés à embaucher un grand nombre de personnes éloignées de l'emploi. De même, Manpower et Adecco vont développer TransCo, le dispositif de reconversion professionnelle mis en place par les pouvoirs publics.
De façon générale les grands groupes sont engagés dans un élargissement de leur champ d'intervention pour résoudre une multitude de sujets de ressources humaines. Ainsi le leader mondial, Adecco, a finalisé l'une des plus grosses acquisitions de son histoire en reprenant Akka Technologies. Il vise à créer un nouveau géant des services technologiques pour rivaliser avec des acteurs comme Cap Gemini.
Nouveau modèle pour la restauration collective
Le groupe de services à l'environnement, Derichebourg, qui est désormais le premier actionnaire de l'entreprise de restauration collective Elior, pourrait lui apporter sa branche multiservices. Cette branche a généré un chiffre d'affaires de 871 millions d'euros en 2021. Elle permettrait à Elior d'offrir une plus large palette de prestations aux entreprises et collectivités, à l'image de son concurrent Sodexo. Elior pâtirait également moins des difficultés de son secteur, bousculé par de nouveaux modes de consommation alimentaire et la généralisation du télétravail. Quant à Sodexo, il vise à faire évoluer son offre et ses services par l'innovation. Cela passe notamment par le rachat de start-up au Royaume-Uni et aux Etats-Unis pour mieux répondre aux demandes de grandes entreprises, prêtes à payer plus cher pour offrir à leurs salariés de la restauration de qualité.