Selon une nouvelle enquête d’Aviva Investors, les investisseurs institutionnels du Royaume-Uni et d’Europe continentale sont en train de renforcer "très nettement" leur allocation en actifs alternatifs, tels que la dette et le financement d’infrastructures, le financement structuré, le financement immobilier et la dette privée d’entreprises, dans le cadre de stratégies diversifiées visant une meilleure performance ajustée des risques.

Concrètement, les régimes de retraite britanniques prévoient d'augmenter de 51% leur allocation aux actifs alternatifs, la portant de 4,3% à 6,5%. Quant aux assureurs britanniques, ceux-ci devraient renforcer de 14% leur allocation, qui passerait de 7,3% à 8,3 %.

En Europe continentale, les assureurs et les fonds de pension envisagent d'accroître cette allocation de plus de 40% : les assureurs prévoient ainsi d'allouer 9,2% de leur portefeuille aux actifs alternatifs, contre 6,5% actuellement, tandis que les fonds de pension envisagent de porter celle-ci de 5,2% à 7,3%.

Ces projets s'expliquent par la volonté de bénéficier du profil de risque de ces actifs alternatifs (pour 34 % des répondants), ainsi que de leurs avantages en matière de diversification (33 %) et de leur prime d'illiquidité (30 %), explique Aviva Investors.

Selon l'étude, la plupart des investisseurs interrogés pensent trouver les meilleures opportunités en-dehors de leur marché local. Malgré cette tendance en faveur d'allocations plus importantes, plusieurs freins à l'investissement demeurent, parmi lesquels l'illiquidité des actifs (31%), le coût élevé des stratégies (29%), la difficulté d'identifier des opportunités adaptées (27%) et la réglementation (27 %).

"En Europe, l'intérêt pour les solutions de rendements alternatifs s'est nettement développé parmi les régimes de retraite et les compagnies d'assurance ces dix dernières années. Les investisseurs institutionnels sont séduits par la prime d'illiquidité qu'offrent les actifs non cotés, ainsi que par d'autres avantages comme leur pouvoir de diversification et leur profil de risque, a déclaré Mark Versey, directeur des investissements, Actifs Réels, Aviva Investors.

À l'heure de la fin de l'assouplissement quantitatif et de la hausse des taux, notre enquête révèle que les investisseurs osent s'exposer à de nouveaux secteurs et territoires. Cette tendance transparaît également dans nos conversations avec nos clients".