Le groupe chinois Cosco, le danois APM Terminals et le philippin International Container Terminals Services devaient initialement soumettre au plus tard le 30 octobre leurs offres de rachat de 51% du capital du port.

Mais la convocation des élections législatives anticipées du 20 septembre a ralenti le dossier.

"Nous avons subi certains retards dans les accords de concession, nous avons donc déplacé la date au 3 décembre", a déclaré à Reuters Stergios Pitsiorlas, le président de l'agence publique en charge du programme de privatisations.

L'arrêt d'une date pour le dépôt des offres sur le port du Pirée et sur celui de Thessalonique faisait partie des conditions posées à Athènes pour débloquer la prochaine tranche du plan d'aide internationale de 86 milliards d'euros conclu en juillet avec les créanciers internationaux.

Stergios Pitsiorlas a précisé que le dépôt des offres pour TRAINOSE, la compagnie publique nationale de transport ferroviaire, et sa filiale de maintenance EESSTY (Rosco) serait repoussé de décembre à la mi-janvier.

En 2013, trois candidats, Russian Railways, Siemens et Alstom, avaient été présélectionnés dans le cadre de l'appel d'offres pour Rosco.

Stergios Pitsiorlas a précisé que le conglomérat allemand et le groupe français étaient toujours intéressés.

Les programmes de privatisations prévus en contrepartie des différents plans d'aide accordés à la Grèce ont jusqu'ici été peu fructueux. Depuis 2011, Athènes n'a levé que 3,5 milliards d'euros en cédant des actifs de l'Etat, un montant sans commune mesure avec l'objectif initial de 50 milliards fixé pour la période 2011-2015.

La Grèce ne devrait pas non plus parvenir à lever 1,4 milliard d'euros comme prévu cette année mais espère parvenir à récolter 3,7 milliards d'euros avec les privatisations au programme en 2016.

(Angeliki Koutantou,; Marc Angrand et Myriam Rivet pour le service français)