BFT IM voit toujours la croissance mondiale à 3,8% cette année
La thèse de BFT IM, développée il y a quelques jours à l'occasion de la présentation des perspectives du second semestre, est donc que l'accumulation des risques (protectionnisme, Italie, normalisation des politiques monétaires…) ne devrait pas dégrader la dynamique de croissance.
Mabrouk Chetouane préfère ainsi parler de "normalisation" plutôt que de ralentissement de l'économie de la zone euro au premier trimestre : la croissance avait culminé à 0,7% au quatrième trimestre 2017. "Il faut relativiser les indicateurs conjoncturels du type PMI. La dynamique européenne reste solide grâce à la croissance de l'investissement qui reste supérieure au potentiel. Le retard des dernières années n'a pas encore été rattrapé", argumente le directeur de la recherche et de la stratégie de BFT IM.
Aux Etats-Unis, les voyants sont aussi au vert avec une croissance forte et un chômage au plus bas. Reste une interrogation : l'évolution de la productivité. "La productivité reste faible, signe que l'économie américaine est en train de changer de régime de façon structurelle. Elle crée beaucoup d'emplois mais sans générer de gains de productivité. Or, en l'absence de hausse de la productivité, nous n'aurons sans doute pas de fortes progressions des salaires et donc pas beaucoup d'inflation sous-jacente", analyse Mabrouk Chetouane.
Compte tenu de ces fondamentaux solides, BFT IM ne prévoit pas non plus de changement de tendance radical sur les marchés. "On devrait continuer l'année avec une tendance proche de celle que nous connaissons aujourd'hui, c'est-à-dire une succession de pics de stress sans remettre en cause la tendance générale", conclut Warin Buntrock, directeur adjoint des gestions de BFT IM.