Wall Street est attendue en légère baisse et les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé mardi à mi-séance, les négociations difficiles sur le plan de relance américain et la persistance des craintes entourant l'évolution de la situation sanitaire freinant la prise de risque.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de 0,1% à 0,4%.

À Paris, le CAC 40 grappille 0,02% à 4.876,68 vers 11h23 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,42% et à Londres, le FTSE prend 0,32%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,16%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,08% et le Stoxx 600 de 0,26%.

Les places européennes peinent à consolider les gains engrangés la veille après la publication de solides indicateurs dans le secteur manufacturier.

Le climat de marché reste troublé par la poursuite de la propagation de la pandémie de coronavirus et par les difficultés que rencontrent certaines entreprises.

L'attention du marchés est également tournée sur les tractations à Washington sur un nouveau plan de relance destiné à soutenir l'économie américaine, frappée par la crise du coronavirus.

Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, rencontrera dans la journée le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, et le secrétaire général de la Maison blanche, Mark Meadows, pour tenter de sortir de l'impasse.

Les investisseurs sont par ailleurs vigilants sur l'affrontement que se livre les Etats-Unis et la Chine autour de l'application TikTok que l'administration Trump souhaite interdire, selon le fondateur de la maison-mère du réseau social chinois

VALEURS EN EUROPE

Les nouvelles rassurantes du côté de la conjoncture profitent aux secteurs cycliques, à commencer par l'automobile, qui progresse de 1,88%.

A Paris, Renault campe en tête du CAC 40 avec un gain de 5,79% et PSA gagne 3,98%.

L'automobile bénéficie également d'une étude de l'institut Ifo qui montre que l'industrie automobile allemande a présenté en juillet de nouveaux signes d'une reprise post-pandémique et que les constructeurs anticipent une augmentation de leurs exportations.

Volkswagen prend 2,35%, Daimler 2,12% et BMW 2,49%.

Natixis grimpe de 5,97%, les investisseurs saluant le changement de direction à la tête de la banque qui pourrait conduire, selon plusieurs intermédiaires, à des évolutions structurelles incluant des cessions d'actifs.

A l'opposé, DBV Technologies chute de 5,97% après avoir annoncé que l'autorité américaine du médicament (FDA) avait rejeté sa demande de licence sous sa forme actuelle pour le Viaskin Peanut, son traitement de l'allergie aux arachides.

Bayer perd 1,83% après avoir publié une perte trimestrielle nette de 9,5 milliards d'euros à la suite d'un accord d'environ 11 milliards de dollars avec la justice américaine pour mettre fin aux procédures sur l'herbicide Roundup, accusé d'être cancérigène. Le fabricant de semi-conducteurs Infineon gagne 3,32% après avoir fait état de résultats trimestriels solides et relevé sa prévision de chiffre d'affaires annuel.

A Londres, BP grimpe de 6,81%, les investisseurs saluant la stratégie faible en émissions carbone du groupe qui prévoit de doper ses investissements dans les énergies renouvelables.

TAUX/CHANGES

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans cède deux points de base, autour de 0,5363%. En Europe, son équivalent allemand recule également, à -0,548%.

Du côté des devises, le dollar, qui vient de vivre son plus mauvais mois depuis 10 ans, se stabilise face à un panier de référence après avoir tenté lundi un rebond. L'euro est aussi inchangé, à 1,1763 dollar.

PÉTROLE

Les prix du pétrole reculent toujours dans la crainte que la nouvelle vague de contamination par le coronavirus impacte la reprise de la demande de brut.

Le baril de brut américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonne 1,71% à 40,31 dollars et celui de Brent perd 1,72% à 43,39 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga