Paris (awp/afp) - L'Arabie saoudite a levé mercredi 11 milliards de dollars pour son quatrième emprunt international sur le marché de la dette, a annoncé à l'AFP la banque HSBC, qui faisait partie des établissements pilotant l'opération.

"Cette nouvelle opération confirme le dynamisme du Royaume sur le marché obligataire international", a affirmé à l'AFP Jean-Marc Mercier, codirecteur de la division marchés de capitaux d'emprunt chez HSBC.

"Comme pour les opérations précédentes, des investisseurs de toutes les régions du monde ont manifesté leur intérêt", a-t-il ajouté.

"Et la demande a été très forte, s'élevant à 50 milliards d'euros", selon lui.

L'emprunt s'est réparti en trois tranches: une première de 4,5 milliards de dollars à sept ans, une deuxième de 3 milliards à 12 ans et une dernière de 3,5 milliards à 31 ans, a précisé la banque britannique.

Le Royaume a déjà réalisé trois émissions sur les marchés de capitaux internationaux et détient le record historique du plus gros emprunt syndiqué (emprunt placé auprès des investisseurs par plusieurs établissements bancaires, ndlr) jamais réalisé avec 17,5 milliards de dollars levés lors de sa première opération à la mi-octobre 2016.

Jusqu'ici le pays avait déjà levé 39 milliards de dollars sur le marché obligataire international en trois opérations, avec outre les 17,5 milliards, 9 milliards levés en mars 2017 et 12,5 milliards en septembre de la même année.

Les banques qui pilotaient l'opération étaient Citi, GIB Capital, Goldman Sachs, HSBC et Morgan Stanley.

Subissant de plein fouet le contrecoup de la faiblesse des cours du brut avec un déficit budgétaire de 87 milliards de dollars en 2016, le premier exportateur mondial de pétrole avait alors lancé un plan de diversification de son économie et des réformes pour renflouer ses caisses, dont son premier emprunt international et des mesures d'austérité.

Si les difficultés persistent, avec un déficit budgétaire prévu en 2018 de 52 milliards de dollars, le Fonds monétaire international (FMI) a toutefois revu à la hausse fin janvier ses prévisions de croissance pour l'économie saoudienne, qui s'était contractée en 2017. L'institution table désormais sur une progression de 1,6% en 2018, soit une hausse de 0,5% par rapport à ses estimations d'octobre.

afp/rp