Le retour des craintes de reconfinement en Europe crée un nouveau mouvement baissier d'envergure sur le Vieux Continent, qui avait mieux résisté jusque-là que Wall Street aux dégagements constatés sur les Aristocrates du secteur technologique. La "carte de chaleur" ("Heatmap") qui suit montre bien que la cote est largement teintée de rouge à la mi-journée en Europe (indice STOXX Europe 600).

Une mauvaise journée en bourse

Victimes permanentes, les Services Financiers (-3,85%) paient encore au prix fort la défiance des investisseurs, comme la consommation cyclique (-3,26%, en particulier le Luxe et l'Automobile). La Technologie (-2,6%) a du mal à justifier le costume d'amortisseur endossé sur plus de la moitié de l'année. Les Valeurs Industrielles (3,3%) et l'Energie (-2,8%) ne s'en tirent pas mieux.

Mais à qui doit-on ces pointes de vert dans l'océan rouge ? Au groupe irlandais Glanbia dans la consommation non cyclique (sans doute aidé par une note porteuse de Berenberg), aux supermarchés de WM Morrison et Tesco, garants de l'approvisionnement de base de la population, mais aussi aux inévitables HelloFresh et Just Eat Takeaway, stars de la distanciation sociale. On revoit même Logitech pointer le bout de son nez : le Suisse va-t-il encore écouler des dizaines de milliers de webcams, comme en plein confinement ? Certaines valeurs de la Santé tiennent aussi le choc, notamment Qiagen et Novo Nordisk. Un positionnement clairement défensif, qui fait la part belle aux actions qui ont fait mieux que résister durant la période la plus aigüe de la crise du printemps.