Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive vendredi. Après un sensible rebond initial, le SMI a toutefois perdu un peu d'élan. Il a tout de même réussi à finir au-dessus de la barre des 9500 points.

A New York, Wall Street cédait un peu de terrain en matinée, dans le sillage d'indicateurs contrastés sur la santé de l'économie américaine. Les ventes au détail ont plongé de 16,4% en avril, en raison des fermetures forcées de magasins. Les estimations sur le produit intérieur brut vont devoir être révisées à la baisse", a commenté Christopher Low, économiste chez FHN Financial.

La production industrielle a pour sa part plongé de 11,2% en avril dans l'ensemble du pays. L'activité manufacturière dans la région de New York a commencé à regagner du terrain en mai, après être tombée à son plus bas niveau historique en avril, mais elle reste nettement dans le rouge.

Le rétablissement de la confiance des consommateurs en mai constitue un élément encourageant. L'Uni Michigan attribue le regain d'optimisme aux aides gouvernementales liées à la crise du coronavirus.

Le SMI a fini sur un gain de 0,37% à 9483,10 points, avec un plus haut à 9576,57 et un plus bas 9474,14. Sur la semaine, l'indice phare de la place zurichoise a perdu 1,9%. Le SLI a pris vendredi 0,33% à 1372,15 points et le SPI 0,76% à 11'852,02 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 ont progressé et 11 reculé.

Lafargeholcim (-5,4% ou 2,04 francs suisses) a terminé lanterne rouge, mais le titre était traité hors dividende de 2 francs suisses. Richemont (-2,0%) et Swiss Re (-1,3%) complètent le trio des plus gros perdants.

Richemont a enregistré un fort repli du bénéfice net pour son exercice décalé 2019/2020, notamment en raison d'un effet unique. Le groupe genevois a fortement subi l'impact du coronavirus au 4e trimestre et cela va continuer au 1er trimestre du nouvel exercice.

Constatant que la pandémie a durement frappé Richemont, DZ Bank a tout de même relevé l'objectif de cours et confirmé "conserver". L'analyste a expliqué avoir pris en compte des perspectives à long terme toujours positives et estimé que les réserves de liquidités devraient permettre au groupe de surmonter la crise.

Swatch (-0,5%) a été entraîné dans le sillage de son concurrent.

Dans le camp des gagnants, Temenos (+3,2%), Sonova (+2,5%), Kühne+Nagel, Schindler et Julius Bär (tous +2,2%) occupent le podium.

Sonova dévoile mardi ses résultats pour l'exercice 2019/20 décalé. La crise du coronavirus aura laissé des traces sur le dernier partiel du fabricant d'appareils auditifs.

UBS (-0,6%) et Credit Suisse (-0,8%) ont en revanche abandonné du terrain.

Dans le camp des poids lourds, Roche (+1,8%) a fait sensiblement mieux que Novartis (+0,2%) et Nestlé (+0,7%).

Roche a annoncé avoir obtenu le marquage de conformité CE pour son nouveau test numérique de gazométrie artérielle, une méthode décrite comme moins invasive et douloureuse que les méthodes classiques. Barclays a par ailleurs relevé l'objectif de cours et confirmé "overweight". Seule une poignée d'acteurs se partagent pour l'heure la franchise des maladies inflammatoires intestinales, un marché estimé à 17 milliards de dollars et Roche figure parmi les nouveaux prétendants, selon l'analyste.

Bien que traité hors dividende de 25,50 francs suisses, Partners Group (+1,2% ou 8,60 francs suisses) a terminé sur une note positive.

Julius Bär a relevé l'objectif de cours de Logitech (+1,2%) et confirmé "hold". Le fabricant de périphériques informatiques a réalisé un solide quatrième trimestre, et les perspectives articulées pour le nouvel exercice décalé 2020/21 se situent même au-dessus des estimations actuelles du consensus. Les analystes soulignent toutefois que l'action s'est passablement renchérie dernièrement.

Baader Europe a lui relevé l'objectif de cours mais confirmé "reduce". La valorisation actuelle du titre atteint des niveaux difficilement tenables, selon les analystes.

Sur le marché élargi, LM Group (+7,6%) a bouclé les trois premiers mois de 2020 sur une perte nette de 6,7 millions d'euros, contre un bénéfice net de 6,3 millions un an plus tôt. Les effets de la pandémie sont passés par là. Dans la foulée, Kepler Cheuvreux a abaissé l'objectif de cours tout en confirmant "buy".

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