Zurich (awp) - La Bourse suisse étoffait ses gains vendredi en fin de matinée, et pourrait bien terminer la semaine au-dessus de la barre symbolique des 9000 points. Les principaux indices américains ont terminé dans le rouge jeudi, après cinq hausses consécutives, dans un marché engrangeant quelques profits et accueillant fraîchement les chiffres de plusieurs entreprises phares. La place tokyoïte a quant à elle bouclé la dernière séance de la semaine en baisse, lestée par un renforcement du yen.

Dans leur commentaire matinal, les analystes de Mirabaud Securities soulignent que si la hausse du dollar est la raison "officielle" de la baisse de Wall Street, les propos "inappropriés" de Donald Trump et des résultats d'entreprises en demi-teinte n'y sont pas étrangers.

Rompant avec la tradition, le président américain a dénoncé jeudi la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), estimant qu'elle entraînait une hausse du dollar nocive aux exportateurs américains, face à un yuan "en chute libre", des propos qui ont provoqué un repli passager du billet vert face à la devise chinoise.

Au Japon, les prix à la consommation ont progressé de 0,8% en juin sur un an, après une hausse de 0,7% en mai, un chiffre en phase avec les prévisions des analystes, mais toujours bien en deçà de l'objectif d'inflation de 2% fixé par le gouvernement de Shinzo Abe et la banque centrale début 2013.

Dans la matinée, le négociateur en chef du Brexit pour l'UE, Michel Barnier, doit faire un état des lieux des négociations avec Londres devant les ministres des affaires européennes des 27 à Bruxelles.

Ce week-end, les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales du G20 se réuniront en Argentine pour discuter notamment de la guerre commerciale tous azimuts lancée par le gouvernement étasunien.

Sur le coup de 10h30, le Swiss Market Index (SMI) engrangeait 0,47% à 8976,25 points, à un cheveu de son plus haut frôlant les 8980 points. Le Swiss Leader Index (SLI) avançait de 0,36% à 1472,02 points et l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,45% à 10'717,73 points. Sur les 30 principales cotations, 20 gagnaient du terrain et 10 en cédaient.

Le géant pharmaceutique bâlois Roche (+1,0%) a obtenu des autorités sanitaires américaines (FDA) le statut de percée thérapeutique pour deux produits d'assistance au diagnostic de la maladie d'Alzheimer.

Au surlendemain de son dernier partiel, son concurrent Novartis (+0,8%) a vu son objectif de cours légèrement relevé par UBS, alors que Vifor (+1,7%) dominait toujours les échanges, après un relèvement d'objectif de cours par JPMorgan.

Le troisième poids lourd Nestlé (+0,6%) soutenait également l'indice.

Sonova (+1,5%), Richemont (+1,4%) et Geberit (+1,2%) bondissaient tous de plus de 1%.

Au lendemain de la publication de résultats intermédiaires, Givaudan progressait de 0,6%, alors qu'ABB (-1,1%) et Kühne+Nagel (-0,5%) arrivaient en queue de peloton.

Les bancaires UBS et Credit Suisse (-0,2% chacune) étaient à la traîne, alors que le troisième mousquetaire Julius Bär grappillait 0,3%.

Sur le marché élargi, SFS (+5,4%) naviguait toutes voiles dehors après la présentation de résultats semestriels en nette hausse. L'industriel saint-gallois vise sur l'ensemble de l'exercice une croissance de 7 à 9%, assortie d'une marge Ebit supérieure à 14,3%.

Chemie+Papier Holding (+3,5%) a renoué avec les bénéfices au premier semestre. Le groupe de Perlen explique sa performance par l'amélioration de ses recettes et de son résultat opérationnel, dopé par les activités d'emballage.

La société de participations BB Biotech (-0,1%) a connu un deuxième trimestre difficile sur le front des actions du secteur pharmaceutique, bouclant sur une perte nette de 70 millions de francs suisses, contre un bénéfice net 478 millions un an auparavant.

Le grossiste en matériel informatique Also (+0,9%) étoffe sa présence en Europe de l'Est en faisant main basse, pour un prix non communiqué, sur le distributeur slovène Diss ainsi que sur ses deux filiales.

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