Zurich (awp) - La Bourse suisse creusait ses pertes mardi à l'approche de la mi-journée, cédant une partie des gains engrangés la veille. La semaine a en effet démarré en fanfare pour les indices helvétiques, à la faveur de données conjoncturelles internationales meilleures qu'escompté notamment.

Le regard des investisseurs est tourné vers Washington, où le plan de relance d'un millier de milliards de dollars se fait attendre. "Républicains et démocrates se battent toujours sur les détails du programme de relance, mais les acteurs du marché estiment qu'une sorte de compromis sera finalement trouvé", prédit David Madden, de CMC Markets.

A trois mois de l'élection présidentielle américaine, un consensus paraît encore lointain entre les deux partis aux relations tendues, au point que Donald Trump a déclaré envisager d'agir sans attendre le Congrès, par décret, pour empêcher les expulsions de locataires et alléger les charges salariales.

Sur le plan macroéconomique, le moral des consommateurs suisses s'est sensiblement redressé en juillet après une chute historique en avril, au plus fort de la crise du coronavirus dans le pays. Selon le relevé du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco), il reste cependant inférieur à la moyenne.

A 11h00, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,58% à 10'170,77 points , le Swiss Leader Index (SLI) 0,63% à 1546,61 points, et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,56% à 12'587,40 points. Sur les 30 valeurs vedettes, seules huit étaient dans le vert et le reste dans le rouge.

SGS (-3,8%) était provisoirement la lanterne rouge. Credit Suisse a annoncé dans la soirée de lundi qu'un des actionnaires historiques du géant genevois de l'inspection et de la certification, la famille von Finck, avait décidé de se séparer du reste de son paquet d'actions.

Logitech (-3,3%) et Lonza (-2,5%) complétaient le trio des plus grands perdants. Le chimiste a renforcé sa coopération avec le laboratoire français Servier dans la production microbienne. Dans ce cadre, le groupe bâlois va étendre ses infrastructures de production à Viège.

Givaudan (-1,6%) a annoncé lundi soir la finalisation de l'acquisition du producteur français de composés chimiques d'intérêt économique Alderys, annoncée fin mai.

Novartis (-0,5%) revendique le succès de son étude clinique de phase II Elara, évaluant le Kymriah (tisagenlecleucel) contre le lymphome folliculaire réfractaire ou récidivant.

Nestlé (-0,8%), ne profitait pas d'un relèvement d'objectif de cours par JPMorgan et Berenberg, qui ont tous deux confirmé leur recommandation d'achat.

Le troisième poids lourd Roche (-0,6%) suivait la tendance générale.

A l'autre extrémité du tableau, le peloton de tête comprenait AMS (+4,7%), et à quelque distance les bancaires UBS (+1,5%), Credit Suisse (+1,5%) et Julius Bär (+1,1%).

Sur le marché élargi, Galenica (-1,2%), Oerlikon (+2,4%) et GAM (-4,9%) ont présenté leurs résultats pour le premier semestre, avec plus ou moins de succès.

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