Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé tout près de l'équilibre jeudi. Après une chute initiale, les indices ont remonté la pente. Le SMI est repassé au vert juste avant la clôture, frôlant la barre des 10'000 points. Les risques de nouvelles restrictions liées à la crise du coronavirus et les discussions toujours pas abouties sur un nouveau plan de relance aux Etats-Unis ont encore pesé sur l'ambiance.

A New York, Wall Street cédait du terrain en matinée après une entame dans le vert. Les investisseurs continuent d'espérer une issue positive aux négociations sans fin sur un nouveau plan de relance économique dans la première économie mondiale.

En dépit du ton optimiste des républicains et des démocrates depuis le début de la semaine, "la Bourse semble se lasser des manoeuvres politiciennes et s'inquiète à l'idée de devoir continuer d'attendre, possiblement jusqu'au premier trimestre 2021" pour que de nouvelles aides économiques soient votées, a commenté Patrick O'Hare de Briefing.com.

La présidente démocrate de la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi, et le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, devaient de nouveau s'entretenir jeudi en vue d'un compromis.

Sur le front économique, le KOF prévoit que le PIB de la Suisse reculera de 3,6% cette année, avant de rebondir de 3,2% en 2021, cela si la pandémie du coronavirus ne s'aggrave pas de manière substantielle.

Le SMI a fini en hausse minime de 0,09% à 9999,05 points, son plus haut du jour, avec un plus bas à 9890,11 points. Le SLI a grignoté 0,06% à 1549,14 points et le SPI a cédé 0,08% à 12'484,61 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 12 ont progressé et 18 reculé.

Straumann (+3,7%) et Sika (+2,5%) se sont disputé la première place du podium, suivis par Alcon (+1,4%) et UBS (+1,1%).

Le fabricant d'implants dentaires bâlois, qui doit publier sa performance financière trimestrielle mercredi prochain, a suscité des espoirs de résultats solides.

Sika n'a que marginalement souffert des effets de la pandémie de Covid-19 après neuf mois. Le chimiste zougois a certes subi un tassement de ses ventes et de sa rentabilité, mais celle-ci a largement dépassé les attentes, et le groupe a confirmé ses ambitions à moyen terme.

Toujours sur prises de bénéfices après l'envolée qui avait suivi les résultats trimestriels, Logitech (-3,6%) a écopé de la lanterne rouge, derrière AMS (-2,8%) et le bon Schindler (-1,6%).

Le fabricant d'ascenseurs et d'escaliers roulants publie vendredi ses résultats sur les neuf premiers mois de 2020. Les analystes anticipent pour une croissance en Chine ainsi que des activités florissantes dans le domaine des services.

Dans le camp des poids lourds, Roche (-0,6%) n'a pas profité de l'annonce de son engagement à soutenir les efforts du laboratoire américain Atea Pharmaceuticals dans le développement d'un antiviral oral contre le Covid-19.

Nestlé (-0,2%) a aussi pesé sur l'indice, alors que Novartis (+0,3%) est passé au vert en fin de séance.

Sur le marché élargi, Cembra Money Bank (-0,6%) a annoncé le départ prévu mi-2021 de son patron Robert Oudmayer.

Huber+Suhner (-0,8%) a observé un recul des ventes et des entrées commandes sur les neuf premiers mois de 2020, avec une petite éclaircie au 3e trimestre. La société a décidé de réduire ses effectifs de 250 personnes, dont 100 en Suisse, jusqu'à mi-2021.

GAM (-6,1%) avait dévoilé mercredi de nouveaux reflux de capitaux au troisième trimestre.

Meyer Burger (-7,0%) avait assuré la veille être à pied d'oeuvre pour obtenir les 180 millions de de francs suisses en capitaux externes dont il a besoin.

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