Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini nettement dans le vert vendredi. Le spectre de la guerre économique reste présent, mais n'a pas empêché le SMI de franchir et de terminer en dessus de la barre des 8600 points à son plus haut du jour.

A New York, Wall Street hésitait sur la direction à prendre en début de séance, après une ouverture nettement positive. Le Dow Jones et le S&P 500 progressaient, tandis que le Nasdaq reculait légèrement. Le rebond des deux premiers s'explique principalement par le repli des derniers jours, a commenté un analyste de Briefing. Le Dow Jones venait en effet d'enregistrer huit séances consécutives de baisse tandis que le S&P 500 avait reculé au cours de cinq des sept séances précédentes.

Sur le front économico-politique, la guerre commerciale est déclarée entre les Etats-Unis et l'Union européenne, après l'entrée en vigueur de droits de douane additionnels en Europe sur des dizaines de produits américains, comme les jeans, le bourbon ou les motos. En réaction, le président Trump a menacé de frapper d'une taxe de 20% les importations de voitures de l'UE.

L'Opep a convenu à l'unanimité d'une augmentation d'environ un million de barils par jour de la production mondiale de pétrole, a-t-elle annoncé à l'issue de la réunion semestrielle de l'Organisation.

Pour ce qui est des nouvelles purement économiques, la croissance de l'activité privée s'est redressée en juin dans la zone euro, selon la première estimation de l'indice PMI.

En France, la croissance économique a bien ralenti pour s'établir à 0,2% au premier trimestre. La croissance du secteur privé a accéléré en juin, portée par un rebond dans le secteur des services.

Le SMI a terminé en hausse de 1,85% à 8616,56 points, plus haut du jour (plus bas à 8468,57). Sur la semaine, l'indice a perdu 0,3%. Le SLI a terminé vendredi sur un gain de 1,78% à 1432,35 points et le SPI a pris 1,69% à 10'335,43 points. Tous les blue chips ont fini en vert.

Le podium du jour se compose d'Aryzta (+6,6%), Swiss Life et Credit Suisse (chacun +2,9%).

Julius Bär (+1,8%) et UBS (+2,7%) ont aussi fini dans le haut du tableau. Les deux grandes banques helvétiques ont passé avec succès le test de résistance de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Au lendemain des bons chiffres des exportations horlogères en mai, Swatch (+2,6%) a été recherchée. Richemont (+1,3%) suit de plus loin. HSBC a abaissé l'objectif de cours de l'action du groupe genevois mais a maintenu "buy". L'analyste ne pense pas que les marges de la joaillerie devraient encore augmenter si fortement à court terme et les autres activités ont été restructurées pour se préparer aux évolutions futures de l'industrie du luxe.

Zurich Insurance (+1,7%) n'a pas souffert pas d'un abaissement de recommandation et d'objectif de cours par Berenberg. Ce dernier estime que les conditions de marché sont devenues plus difficiles pour les assureurs.

Les poids lourds, Nestlé et Roche (chacun +2,0%) et Novartis (+1,6%) ont fini dans le gros du peloton.

Sur le marché élargi, Autoneum (-0,4%) a reculé après les menaces du président américain d'infliger des taxes sur les importations de voitures de l'UE aux Etats-Unis.

La Commission fédérale de la communication (Comcom) a rejeté une demande déposée par l'opérateur Sunrise (+3,7%). Ce dernier avait requis en février un accès local virtuel dégroupé (Vula), un moyen alternatif au dégroupage physique. Dans son argumentaire, le régulateur signale que la base légale fait actuellement défaut et invite le Parlement à légiférer en la matière.

L'énergéticien BKW (-0,5%) poursuit ses emplettes et a racheté trois entreprises par l'entremise de sa filiale spécialisée en techniques du bâtiment ISP. L'objectif des ex-Forces motrices bernoises (FMB) est d'étendre ses activités liées aux installations électriques et de renforcer son réseau, a précisé vendredi l'entreprise.

rp/jh