Zurich (awp) - La Bourse suisse a légèrement progressé vendredi. Le SMI a inscrit de nouveaux plus hauts de l'année en séance et en clôture. La journée a été marquée par la grande échéance Eurex et les investisseurs sont restés tiraillés entre statistiques chinoises décevantes, incertitudes liées à la guerre commerciale et vote du Parlement britannique favorable à un report du Brexit.

A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée. Les investisseurs réagissaient positivement aux commentaires de Donald Trump sur la guerre commerciale et aux annonces de la Chine visant à endiguer le ralentissement de son économie. "Améliorations sur le front commercial, soutien budgétaire, (...) il n'y a rien eu de mieux (...) pour soutenir les marchés depuis le début de l'année", a estimé Patrick O'Hare de Briefing.

Sur le front des indicateurs américains, la production industrielle a légèrement augmenté en février, mais est restée inférieure aux attentes des analystes et accompagnée d'un repli du secteur manufacturier.

Le SMI a terminé sur un gain minime de 0,01% à 9483,10 points, un plus haut de l'année en clôture et avec un plus haut du jour et de l'année en séance à 9509,86 points et un plus bas à 9452,44 points. Le SLI a gagné 0,21% à 1464,37 points et le SPI 0,08% à 11'232,13 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont progressé et neuf reculé.

Les plus gros perdants du jour sont Roche (-1,2%), UBS (-1,1%) et Nestlé (-0,9%).

Roche a obtenu du gendarme européen des médicaments une extension d'indication au pemphigus vulgaire pour le Mabthera (rituximab). Novartis (+1,4%) a au contraire bien soutenu l'indice. La veille, le groupe avait annoncé son intention d'examiner l'efficacité de l'Entresto (sacubitril/valsartan) dans le traitement de la cardiomyopathie chronique liée à la maladie de Chagas.

La banque aux trois clés a révisé à la baisse de près de 400 millions à 4,52 milliards de dollars de son bénéfice net pour 2018, suite notamment à la constitution de nouvelles provisions de 382 millions pour "litiges, adaptations réglementaires et facteurs similaires".

Credit Suisse (-0,2%) a aussi cédé un peu de terrain, alors que Julius Bär (+0,1%) en a grignoté.

Le podium du jour se compose de la volatile AMS (+7,1%), Dufry (+2,4%) et Temenos (+1,5%).

Dans le sillage des résultats de Dufry, Baader Helvea a relevé jeudi soir sa recommandation à "buy" de "hold" et maintenu l'objectif de cours à 116 francs suisses. L'analyste table notamment sur une amélioration petit à petit de la croissance organique cette année.

DZ Bank a relevé l'objectif de cours de Richemont (+0,6%) et confirmé "buy". Il salue la volonté de la compagnie financière genevoise d'investir dans les canaux de vente en ligne, mais cela risque de mettre les marges sous pression. Il estime toutefois que le cours de l'action va poursuivre son redressement, après le net recul accusé au deuxième semestre 2018.

Swatch (-0,5%) a un peu fléchi au lendemain des déclarations de son patron Nick Hayek faisant état d'une demande robuste sur l'important marché chinois.

Sur le marché élargi, le producteur de puces de géolocalisation et de communication sans fil U-blox (+2,1%) a vu sa rentabilité plonger en 2018 et a passé un sérieux coup de rabot sur la rémunération proposée à ses actionnaires.

La société pharmaceutique Polyphor (+1,5%) a bouclé 2018 sur une perte nette de 50,9 millions de francs suisses. La hausse des ventes ne suffit toujours pas à absorber les coûts de recherche et de développement.

Vaudoise Assurances (+0,8%) a désigné son directeur financier Jean-Daniel Laffely pour succéder en mai 2020 à Philippe Hebeisen à la tête de l'entreprise.

Le facilitateur de distribution DKSH (-0,2%) a signé avec l'américain Huntsman un accord de distribution en Inde de produits en polyuréthane destinés à l'industrie automobile.

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