Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini sur une note positive jeudi, poursuivant sur la lancée de la veille. Le SMI, qui avait repassé la barre des 8900 points en matinée après une ouverture négative est parvenu à terminer un peu au-dessus de cette marque.

Face aux développements autour du Brexit et du commerce international, les investisseurs ont fait preuve de prudence. En Suisse, ils ont plébiscité Geberit qui a levé un pan de voile sur sa performance annuelle.

A Wall Street, les indices évoluaient en ordre dispersé en matinée. Le Dow Jones cédait du terrain, affecté par les résultats jugés décevants de la banque Morgan Stanley. Les courtiers en profitaient pour reprendre leur souffle après un début d'année encourageant à la Bourse.

L'humeur des investisseurs était en outre affectée, selon les analystes de Wells Fargo, par des informations de presse concernant l'ouverture d'une enquête de la justice américaine contre la société chinoise Huawei sur des soupçons de vol de technologies et la possibilité que l'administration Trump impose de nouveaux tarifs douaniers sur les véhicules européens.

Le SMI a terminé en hausse de 0,45% à 8914,14 points, avec un plus haut à 8926,91 et un plus bas à 8835,40. Le SLI a gagné 0,45% à 1380,65 points et le SPI 0,48% à 10'408,94 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont progressé et 10 reculé.

Le podium du jour se compose de Geberit (+2,9%), Sika (+2,5%) et Temenos (+1,9%).

L'action du spécialiste des techniques sanitaires a été portée par de solides chiffres de ventes en 2018. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5,9% à 3,08 milliards de francs suisses. Le groupe de Rapperswil-Jona a également confirmé ses projections au niveau de la marge brute d'exploitation (Ebitda). Il a aussi admis se préparer à une année 2019 difficile dans un contexte plus que jamais volatil.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (+1,0%) et Novartis (+0,7%) ont soutenu l'indice. Roche (+0,04%) n'a en revanche pas profité de l'approbation de sa demande d'examen pour une extension d'indication pour le Tecentriq (atezolizumab) par l'Agence sanitaire américaine (FDA). Le mastodonte rhénan a rappelé mener de front pas moins de neuf études cliniques de phase III sur le Tecentriq, administré seul ou en combinaison.

SGS (+0,9%) n'a pas souffert d'un abaissement d'objectif de cours de la part de Baader Helvea qui a confirmé "hold". L'analyste table sur de solides résultats 2018, mais il a abaissé ses estimations pour les deux exercices suivants après que le groupe genevois a indiqué que les opérations de fusions-acquisitions se déroulaient plus lentement que prévu.

La lanterne rouge est revenue à un habitué: AMS (-3,0%), suivi par Credit Suisse (-1,0%) et Logitech (-0,7%).

Les deux autres bancaires UBS (-0,6%) et Julius Bär (-0,7%) ont aussi perdu des plumes après que la banque d'affaires américaine Morgan Stanley a déçu les marchés avec ses résultats trimestriels.

Sur le marché élargi, Straumann (+4,7%) a conclu un partenariat avec le chinois Tianjin ZhengLi Technology pour s'assurer un accès au marché de l'alignement dentaire dans l'Empire du Milieu.

Au lendemain d'une offre d'achat non sollicitée du Danois DSV, le logisticien Panalpina a gagné 0,9%. Julius Bär a abaissé sa recommandation à "hold" de "buy" et augmenté l'objectif de cours à 185 francs suisses. Kepler Cheuvreux a placé recommandation ("hold") et objectif de cours (125 francs suisses) sous revue.

Landis+Gyr (+1,0%) a progressé au lendemain de l'annonce de la conclusion d'un accord de partenariat avec l'américain Sense et prend simultanément part à une ronde de financement de cette dernière.

Inficon (+0,1%) a vu son objectif de cours relevé par Credit Suisse qui a confirmé "neutral". Après une présentation pour les investisseurs, l'analyste a l'impression que le groupe devrait mieux se maintenir que prévu en cas de chute du marché des semi-conducteurs.

L'action au porteur de la société de participations Blackstone Resources a été suspendue de cotation jusqu'à nouvel avis (dernier cours à 3,00 francs suisses).

rp/vj