Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé en ordre dispersé jeudi. A la veille de la trêve pascale, le SMI, qui avait connu un accès de faiblesse dans la première heure de transactions, a par la suite évolué en dents de scie autour de l'équilibre pour finir par fléchir sur la fin et terminer sous les 9600 points.

A New York, Wall Street évoluait aussi en ordre dispersé en matinée, malgré des indicateurs de bonne tenue sur la consommation et l'emploi aux Etats-Unis et après une salve de résultats d'entreprises.

Les ventes au détail ont bondi de 1,6% en mars, un chiffre qui va "doper les anticipations sur la croissance du produit intérieur brut au 1er trimestre (qui sera dévoilée le 26 avril), alimentant l'idée que l'économie a touché un point bas et commence à s'améliorer", a commenté Chris Low de FTN Financial.

Indicateur moins reluisant: la croissance de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie a nettement ralenti en avril.

Ailleurs dans le monde, on a relevé un nouveau ralentissement de la croissance du secteur privé en avril dans la zone euro. En France cependant, cette activité s'est légèrement redressée le même mois.

En Suisse, le commerce extérieur est resté vigoureux en mars. Si les exportations ont reculé, les importations ont atteint un niveau record. Les livraisons de montres à l'étranger ont quant à elles connu une nouvelle poussée. Les volumes continuent cependant à se contracter.

Le SMI a fini sur un recul de 0,26% à 9571,22 points, avec un plus haut à 9623,13 points et un plus bas à 9543,14 points. Le SLI a gagné 0,03% à 1507,23 points et le SPI perdu 0,14% à 11'479,28 points. Sur les 30 valeurs vedettes, neuf ont reculé, 20 avancé et Credit Suisse a fini à l'équilibre. La banque publiera ses résultats trimestriels mercredi.

Le trio de tête se compose de Lonza (+2,2%), Julius Bär (+2,1%) et LafargeHolcim (+1,3%). Lonza a fait état d'un départ "solide" cette année, grâce notamment à une "dynamique positive" dans ses coeurs de métiers. Le chimiste et sous-traitant de l'industrie pharmaceutique a confirmé ses objectifs.

La troisième bancaire de l'indice, UBS, a gagné 0,6%.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (+0,8%) a dévoilé une performance solide au premier trimestre. Le groupe veveysan a dépassé les attentes avec ses chiffres de croissance et les recettes. Le marché brésilien a largement contribué à cette performance. Dans la foulée, CFRA a abaissé la recommandation à "hold" de "buy" et maintenu l'objectif de cours inchangé à 100 francs suisses. La croissance organique a été plus rapide que prévu au 1er trimestre, a commenté l'analyste. Le groupe a profité d'un meilleur mix de produits et il est sur la voie pour atteindre ses objectifs annuels. L'action est cependant chère et le potentiel de hausse limité.

Novartis (-2,2%) et Roche (-1,1%) ont pesé sur l'indice et se sont placé parmi les quatre plus gros perdants avec Alcon (-3,4%, lanterne rouge) et Vifor (-1,3%).

Après la nouvelle accélération des exportations horlogères en mars, les valeurs du luxe ont connu des sorts divers: Richemont (+0,4%) a gagné du terrain, alors que Swatch (-0,8%) en a perdu.

ABB (-0,2%) avait terminé sur la plus haute marche du podium la veille dans le sillage de l'annonce du départ précipité du directeur général Ulrich Spiesshofer. Au lendemain de ce coup de tonnerre, DZ Bank et Kepler Cheuvreux ont relevé l'objectif de cours et tous deux confirmé leur recommandation "buy". L'analyste de Kepler a parlé de rupture avec le passé. La voie est enfin libre pour faire avancer la restructuration en cours, a-t-il relevé.

Sur le marché élargi, Idorsia (-0,8%) a creusé ses pertes au premier trimestre.

Stadler Rail (+1,8%) a encore engrangé une importante commande, cette fois-ci avec un contrat de 200 millions d'euros en Finlande.

Leclanché (stable) proposera la conversion en capital propre d'un prêt de 36 millions de francs suisses de son actionnaire principal Fefam. Dans le même temps, la valeur nominale de l'action du spécialiste vaudois du stockage de l'énergie passera de 1,50 franc à 10 centimes, afin de renforcer le bilan.

GAM (+9,1%) a profité de la relance par Bloomberg de rumeurs de rachat de la société. Selon l'agence, BAM rechercherait un acheteur via des banques d'investissement.

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