Zurich (awp) - La Bourse suisse s'apprêtait lundi à ouvrir dans le rouge. La nouvelle poussée de cas de coronavirus aux Etats-Unis après les fêtes de Thanksgiving et le recul du cours du pétrole avant la réunion des pays producteurs (Opep+) plombent l'ambiance, selon John Plassard, de Mirabaud Banque. Les annonces d'entreprise étaient denrée rare.

Au terme d'une demi-séance faisant suite à la pause de Thanksgiving, Wall Street a clôturé vendredi dans le vert. Les volumes se sont révélés très faibles, ce qui n'a pas empêché les indices Nasdaq et S&P500 d'atteindre de nouveaux records.

La progression sur la recherche de vaccins, la perspective d'une politique de relance aux Etats-Unis avec l'arrivée de l'ancienne patronne de la Fed Janet Yellen au gouvernement et le discours de plus en plus apaisé du président sortant Donald Trump semblent calmer les investisseurs, selon John Plassard.

Les bonnes nouvelles provenaient également d'Asie. Au Japon, la production industrielle a augmenté en octobre de 3,8% sur un mois. Cette reprise du secteur manufacturier nippon demeure menacée par la situation sanitaire. En Chine, l'activité manufacturière s'est inscrite en novembre à son plus haut niveau depuis plus de trois ans.

Les marchés scruteront avec attention les chiffres de l'inflation en Allemagne en novembre le dernières statistiques sur l'immobilier américain. En Suisse, les chiffres d'affaires du commerce de détail d'octobre et le baromètre conjoncturel du KOF figurent au programme.

A 8h10, le Swiss Market Index (SMI) lâchait 0,54% à 10'444,55 points, selon les indications avant-Bourse compilées par la banque Julius Bär. Parmi les valeurs vedettes, seul Adecco (+0,7%) parvenait à maintenir la tête hors de l'eau.

Le géant de l'intérim bénéficiait d'un commentaire positif de Credit Suisse, qui a relevé la recommandation à "outperform" de "underperform". Le groupe zurichois s'est montré plus résilient qu'attendu durant la crise et a maintenu ses coûts sous contrôle, affirment les analystes de la grande banque.

Flughafen Zürich (-1,5%) se retrouvait dans une situation inverse. L'exploitant du tarmac zurichois a vu sa recommandation abaissée par UBS à "neutral", contre "buy" précédemment. Le cours du titre ne prend pas suffisamment en considération les limitations de capacités des compagnies aériennes.

Le rejet par la majorité des cantons suisses de l'initiative sur les multinationales responsables semblait sans effet sur Nestlé (-0,5%), qui évoluait avec le marché. Le président du géant veveysan Paul Bulcke s'est fortement impliqué durant la campagne contre ce texte porté par de nombreuses ONG.

Les autres poids lourds Novartis (-0,4%) et Roche (-0.,5%) étaient dans un mouchoir de poche. Les bancaires UBS (-0,8%) et Credit Suisse (-0,7%) étaient particulièrement à la peine, tout comme Givaudan et Lafargeholcim (-0,7% chacun).

Sur le marché élargi, les actionnaires de Dottikon ES (pas de cours) ont approuvé vendredi une augmentation de capital et un fractionnement (split) de l'action, s'assurant ainsi "des possibilités supplémentaires pour financer sa croissance". Le patron de l'entreprise argovienne Markus Blocher veut conserver le contrôle, a-t-il assuré aux journaux du groupe CH Media.

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