Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement négative lundi. Après avoir ouvert en nette progression, dans le sillage du rebond de vendredi, les indices ont perdu leur élan en cours de matinée et le reflux s'est accentué dès le milieu de l'après-midi. Le SMI, qui s'était encore approché des 10'300 points en début de séance, a terminé sous la barre des 10'200 points.

Le front des nouvelles d'entreprises est resté peu animé. Au niveau des blue chips, Julius Bär a publié ses résultats intermédiaires.

A New York, Wall Street reculait légèrement en matinée après des gains initiaux. Les investisseurs espéraient que démocrates et républicains parviennent à un compromis sur un nouveau plan de relance de l'économie aux Etats-Unis.

"On devrait savoir cette semaine s'il y aura des aides supplémentaires pour l'économie américaine avant l'élection du mois prochain", a relevé Art Hogan de National Securities.

"La présidente (démocrate, ndlr) de la Chambre des Représentants Nancy Pelosi a fixé la date de mardi comme délai pour trouver un compromis avec la Maison Blanche, mais il reste incertain que le Sénat, contrôlé par les Républicains, accepte un accord potentiel", a-t-il ajouté.

Le SMI a fini en baisse de 0,22% à 10'184,36 points, avec un plus bas à 10'183,42 points et un plus haut à 10'291,28 points. Le SLI a cédé marginalement 0,03% à 1567,911 points et le SPI a abandonné 0,25% à 12'704,81 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 17 ont reculé et 13 avancé.

Les bancaires ont tenu la vedettes avec Julius Bär (+6,2% à 44,06 francs suisses) qui occupe la première place du classement, devant Credit Suisse (+4,4%) et UBS (3,0%).

Julius Bär a vu ses afflux d'argent frais accélérer au troisième trimestre. Ces derniers ont affiché sur les neuf premiers mois de l'année une croissance de 4,0%, contre 2,3% au premier semestre. Le gestionnaire de fortune zurichois a par ailleurs commencé à se désengager de sa filiale transalpine en difficulté Kairos Investment Management.

Dans la foulée de ces chiffres, trois analystes ont revu leur copie, tous relevant l'objectif de cours, avec des variations entre 30,50 et 60 francs suisses. L'analyste le plus optimiste a notamment relevé de 5-6% ses prévisions de bénéfice.

UBS publie mardi sa performance au troisième trimestre et les analystes interrogés par AWP tablent sur une progression des bénéfices net et opérationnel, grâce notamment à des effets non-récurrents.

Morgan Stanley a relevé l'objectif de cours de Zurich Insurance (+1,5%) et confirmé "overweight". La ronde de renouvellement de contrats aux Etats-Unis est marquée par des hausses tarifaires sensibles, a relevé l'analyste. Zurich en profite, car il est fortement exposé au marché nord-américain. Les incertitudes liées à la pandémie demeurent par contre élevées et la faiblesse du dollar constitue un handicap.

Deutsche Bank et Goldman Sachs ont a abaissé l'objectif de cours de Temenos (+0,3%) confirmant respectivement "hold" et "sell". Les deux analystes ont été déçus par les chiffres du 3e trimestre. Les banques tardent toujours à investir dans des logiciels centraux et le développeur genevois n'est pas parvenu malgré des mesures propres à maintenir son niveau de rentabilité, a notamment comment l'analyste de la banque allemande.

Logitech (+0,1%) a fini proche de l'équilibre à la veille de la publication de ses chiffres pour le 2e trimestre. Les analystes pensent que le fabricant de périphériques informatiques aura profité du contexte de la pandémie durant la période sous revue.

Lonza (-2,7%) a pris la lanterne rouge derrière Sika (-1,7%) et Straumann (-0,9%).

Dans le camp des poids lourds, Nestlé et Novartis (chacun -0,5%) ont pesé sur l'indice, tout comme, moins nettement, Roche (-0,3%).

Ce dernier Roche avait annoncé samedi que l'Agence américaine des médicaments (FDA) avait homologué une combinaison de Venclexta avec d'autres produits pour le traitement de la leucémie myéloïde aiguë.

Nestlé dévoile mercredi chiffre d'affaires et croissance organique sur les neuf premiers mois de l'année. Les recettes devraient avoir souffert des effets de change et de la concentration du périmètre d'activités.

Kühne+Nagel (-0,2%) publie mardi ses résultats trimestriels et les analystes sont plutôt optimistes pour le 3e trimestre.

Sur le marché élargi, Cembra Money Bank (1,2%) et Ikea Suisse ont signé un accord de collaboration prévoyant le lancement d'une carte de crédit et d'autres produits financiers. La communauté financière a applaudi et les investisseurs ont suivi.

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