Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert en baisse lundi matin, ne parvenant pas à capitaliser sur les gains enregistrés vendredi en clôture. Les incertitudes sur le plan de relance aux Etats-Unis et la flambée de nouveaux cas de Covid-19 pesaient sur le moral des investisseurs.

Wall Street a terminé proche de l'équilibre vendredi soir et en baisse sur la semaine écoulée dans un marché de moins en moins confiant sur le vote d'un plan de relance aux Etats-Unis, à une dizaine de jours de l'élection présidentielle.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé avoir enregistré samedi un nouveau record mondial - 465'319 cas - de contaminations par le coronavirus pour la troisième journée consécutive.

"Sur le front sanitaire, la situation semble empirer. Un certain nombre d'Etats américains, ainsi que des pays comme l'Italie, les Pays-Bas et la Hongrie ont enregistré une envolée des contaminations au coronavirus. L'Espagne a déclaré l'état d'urgence et la France s'apprête à serrer la vis", ont énuméré les analystes de CMC Markets.

En Suisse, le Conseil fédéral doit annoncer mercredi de nouvelles mesures pour lutter contre la propagation du virus.

Face à ces incertitudes, "les indices européens devraient s'inscrire en baisse ce matin", a pronostiqué John Plassard de Mirabaud Banque.

La Bourse suisse a en effet ouvert en repli. A 09h09, l'indice vedette SMI reculait de 0,43% à 9979,01 points, après avoir terminé vendredi soir en hausse de 0,25%. Le SLI perdait quant à lui 0,60% à 1543,77 points et le SPI abandonnait 0,45% à 12'451,93 points.

Seuls quelques rares titres échappaient à la morosité ambiante: Roche (+0,4%), Schindler (+0,2%) et Swisscom (+0,1%). Les analystes de Credit Suisse, Berenberg et Morgan Stanley ont relevé l'objectif de cours du fabricant d'ascenseurs. Ce dernier a dévoilé vendredi des résultats sur neuf mois en repli, mais supérieurs aux attentes.

Novartis (+0,05%) surnageait de justesse, après avoir dévoilé un succès en études cliniques de phase II pour le médicament expérimental iptacopan contre la glomérulopathie C3, une maladie touchant les reins de patients souvent jeunes.

Le troisième poids lourd Nestlé (-0,02%) était quasiment à l'équilibre.

A l'inverse, Adecco (-2,1%), ainsi que les bancaires UBS (-1,9%), Credit Suisse (-1,7%) et Julius Bär (-1,6%) cédaient nettement leurs gains. Les spécialistes de Berenberg ont pourtant remonté l'objectif de cours de la banque aux trois clés.

Sur le marché élargi, Aryzta (-10,8%) chutait après la fin des négociations avec Elliott en vue d'un rachat du boulanger industriel en difficultés.

Siegfried (+1,0%) contrastait avec l'ambiance morose. Le groupe argovien figure parmi les sous-traitants favoris du géant pharmaceutique Novartis, après l'acquisition annoncée fin septembre de deux sites du laboratoire bâlois en Espagne.

Basilea (-0,5%) a pour sa part dévoilé de nouvelles données précliniques sur son médicament Derazantinib, disposant de capacités anti-angiogenèse qui permettent de traiter les cancers présentant une mutation FGFR.

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