Zurich (awp) - La Bourse suisse n'a pas réussi à confirmer son fort rebond de la veille et a terminé nettement dans le rouge mardi. Le SMI a fortement reculé en début de séance avant de remonter vers les 10'200 points en fin de matinée et se mettre ensuite à évoluer sur une pente modérément descendante.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée. Les investisseurs scrutaient notamment les négociations au Congrès sur un nouveau plan de relance de l'économie américaine.

"Certains articles de presse font état de progrès, mais les deux partis restent très éloignés sur les sujets clefs du renforcement des allocations chômage, de l'aide aux collectivités locales et aux Etats et de garanties en cas d'éventuelles poursuites pour les écoles et les commerces", a commenté Patrick O'Hare de Briefing. "Mais il faut noter que les deux partis restent engagés dans les négociations", a-t-il poursuivi.

En Suisse, les nuitées hôtelières ont chuté de 47,5% ou 8,9 millions, au premier semestre par comparaison avec la même période un an auparavant. Au total, la Suisse a enregistré 9,9 millions de séjours hôteliers pendant la période sous revue.

Quant au moral des consommateurs, il s'est sensiblement redressé après une chute historique en avril, au plus fort de la crise du coronavirus dans le pays. Selon le relevé du Seco, à -12,0 points (-39,3 en avril) il reste cependant inférieur à la moyenne.

Le SMI a fini en baisse de 0,66% à 10'162,04 points, avec un plus bas à 10'107,29 points et un plus haut à 10'256,92. Le SLI a cédé 0,81% à 1543,74 points et le SPI 0,60% à 12'582,82 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont reculé, six avancé et Swatch a fini stable.

On trouve des représentants de diverses branches dans le petit groupe des gagnants: la techno AMS (+5,3%) précède la bancaire UBS (+1,0%), le chimiste Clariant (+0,7%), la défensive Swisscom (+0,2), la bancaire Credit Suisse (+0,2%) et le représentant du luxe Richemont (+0,2%).

Après les chiffres semestriels d'AMS, Vontobel a réduit l'objectif de cours mais confirmé "buy". Le pire est probablement passé, a notamment estimé l'analyste.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (-0,4%) a revendiqué le succès de son étude clinique de phase II Elara, évaluant le Kymriah (tisagenlecleucel) contre le lymphome folliculaire réfractaire ou récidivant. L'agence sanitaire aux Etats-Unis a octroyé au Kymriah en avril dernier le statut de traitement régénératif avancé, traduisant un besoin thérapeutique non assouvi dans l'indication contre le lymphome folliculaire

Nestlé (-0,2%) a bien résisté et Roche (-1,0%) un peu moins. Le premier n'a pas profité d'un relèvement d'objectif de cours par JPMorgan et Berenberg, qui ont tous deux confirmé leur recommandation d'achat. Nestlé navigue tranquillement dans la tempête, les ventes et les marges se sont révélées robustes au deuxième trimestre a par exemple relevé l'analyste de Berenberg.

SGS (-3,1%) a terminé avec la lanterne rouge, derrière Lonza (-2,9%) et Logitech et Sonova (chacune -2,8%).

Credit Suisse a annoncé dans la soirée de lundi qu'un des actionnaires historiques du géant genevois de l'inspection et de la certification, la famille von Finck, avait décidé de se séparer du reste de son paquet d'actions.

Lonza a renforcé sa coopération avec le laboratoire français Servier dans la production microbienne. Dans ce cadre, le groupe bâlois va étendre ses infrastructures de production à Viège.

Givaudan (-2,0%) a annoncé lundi soir la finalisation de l'acquisition du producteur français de composés chimiques d'intérêt économique Alderys, annoncée fin mai.

Sur le marché élargi, GAM (-7,7%) a essuyé une perte au premier semestre. Les économies de coûts n'ont pas permis de compenser la baisse du produit des commissions. La perte opérationnelle avant impôts a atteint 2,0 millions de francs suisses contre un bénéfice de 2,1 millions enregistré à la même période en 2019.

Galenica (-3,5%) a affiché sur les six premiers mois de l'année une croissance de 5,6% pour un chiffre d'affaires de 1,69 milliard de francs suisses. La direction a relevé ses ambitions en matière de recettes pour l'ensemble de l'exercice, mais modère ses appétits en matière de rentabilité face à l'inflation des coûts induite par la pandémie.

Oerlikon (+1,4%)a souffert au premier semestre des effets de la pandémie de coronavirus sur ses activités. Pour remonter la pente, la direction a accéléré son programme d'économies avec la suppression de 800 postes.

rp/lk