La Bourse de Paris devrait ouvrir pratiquement inchangée vendredi matin dans l'attente des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, au terme d'une semaine indécise qui a permis aux investisseurs de digérer les gains spectaculaires du mois de novembre.

Vers 8h15, le contrat futur sur l'indice CAC 40 - livraison décembre - recule de 10,5 points à 5557,5 points, annonçant un début de séance plutôt prudent.

Le rapport mensuel sur l'emploi du Département du Travail sera le principal rendez-vous macro-économique de la séance, les analystes tablant sur environ 500.000 créations de postes au mois de novembre.

Les économistes font toutefois remarquer que les indicateurs avancés ayant trait au marché du travail ont fourni des signaux mitigés ces dernières semaines.

'Après six mois de forte baisse (de 14,7% à 6,9%), le taux de chômage pourrait marquer le pas', préviennent ainsi les équipes d'Oddo BHF.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage, publiées hier, sont pourtant ressorties en net repli la semaine dernière, pour s'établir à 712.000, contre 787.000 la semaine précédente.

Autre signe encourageant, la moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 739.500, en recul de 11.250 d'une semaine à l'autre.

Malgré cette statistique favorable, Wall Street a signé une fin de séance relativement décevante hier, alors que les grands indices new-yorkais semblaient se diriger vers de nouveaux records absolus en clôture.

Certes, le S&P 500 a établi un nouveau plus haut absolu, mais l'indice de référence des gérants américains a fini par basculer dans le rouge suite à une annonce de Pfizer, qui rencontre des problèmes de production sur certains composants à l'origine de son vaccin anti-Covid à base d'ARN.

Conséquence, le groupe biopharmaceutique a réduit de moitié ses objectifs de livraisons de vaccins d'ici le 31 décembre 2020, ce qui a un peu douché Wall Street.

Le Dow Jones conservait in extremis un gain symbolique de 0,3% dans le sillage de Boeing qui engrangeait 6% de gains suite à la signature d'une commande de 75 B-737-Max par Ryanair.

Le Nasdaq (+0,2%) restait le seul a inscrire un record absolu de clôture à 12.377 points, ce qui porte son gain annuel à plus de 38%, un record depuis 2009.

'Sur les marchés d'actions, l'analyse va commencer à donner des signaux d'achat à la baisse', prévient ce matin un trader.

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