La Bourse de Paris décroche de -0,9% à 1 heure de la clôture et se débat maintenant pour préserver les 6.000Pts alors que les achats techniques liés à la séance des '3 sorcières' avaient permis au CAC40 de revenir à l'équilibre en début d'après-midi (l'indice se hissant au-delà des 6.060Pts, il ne manquait alors que 0,1% de gain pour afficher un score hebdomadaire positif, ce qui semblait très rattrapable à l'issue d'une séance des '3 sorcières').

En l'absence de nouveaux catalyseurs haussier, Wall Street succombe à un regain d'inquiétude concernant le coronavirus : le S&P500 perd plus de 1,1% à 3.333, le Nasdaq rechute de -1,3% et passe négatif sur la semaine écoulée, le Dow Jones lâche -1% et retombe sous les 29.000Pts.

Symétriquement, le rendement du '10 ans' US s'enfonce vers 1,4600% et celui du '30 ans' vers 1,915%: ce sont 2 planchers historiques !

Convié à faire part de ses analyses sur la situation actuelle sur une chaîne de TV financière, Larry Kudlow reconnait qu'il existe un 'mouvement' vers les principaux actifs refuges, certainement inspirés par les incertitudes liées aux développements du coronavirus en Chine.

Il martèle que c'est d'abord un problème chinois et que les Etats Unis feront leur possible pour aider Pékin.

Questionné à plusieurs reprises sur les risques de ruptures d'approvisionnement (supply chain) en provenance de la Chine, le conseiller spécial de Donald Trump affirme que les problèmes de cette nature sont actuellement très limités et devraient le rester.

La question de l'épidémie de Covid-19 inquiète beaucoup les autorités sanitaires en Corée du Sud : les compagnies aériennes locales se retrouvent en grande difficultés avec -75% de vols vers la Chine et -25% sur l'ensemble de la zone Asie.

Chez nos voisins, le DAX perd désormais -0,9% et l'Euro-Stoxx50 devient nettement plus négatif, de -1% (il retombe largement sous l'ex-résistance historique des 3.825Pts) et s'enfonce même sous les 3.800.

Les marchés semblent soudain perdre de leur sérénité: l'once d'Or pulvérise les 1.610$ (à 1.633$/Oz) tandis que nos OAT affichent -0,22%, les Bunds -0,4500%... un plancher depuis mi-septembre.

Du côté des statistiques, la croissance du secteur privé français s'accélère en ce mois de février, au vu de l'indice flash composite IHS Markit de l'activité globale en France qui ressort à 51,9, se redressant donc par rapport au mois dernier (51,1).

Cette croissance modérée de l'activité globale s'appuie sur une forte expansion du secteur des services, la plus importante depuis octobre 2019, celle-ci permettant de compenser un retour à la baisse de la production manufacturière.

Par ailleurs, selon son estimation flash, l'indice PMI composite IHS Markit dans la zone euro s'est redressé de 51,3 en janvier à 51,6 en février, signalant ainsi la plus forte expansion de l'activité globale du secteur privé de la zone depuis août 2019.

La croissance s'est appuyée sur le secteur des services, l'activité des prestataires de services ayant enregistré sa plus forte hausse depuis six mois. Dans l'industrie manufacturière, la contraction s'est poursuivie, mais au plus faible rythme depuis huit mois.

Le taux d'inflation annuel de la zone euro s'est établi à 1,4% en janvier 2020, contre 1,3% en décembre, et celui de l'Union européenne à 1,7% contre 1,6% en décembre, d'après Eurostat qui confirme donc son estimation rapide pour la zone euro.

Les taux annuels les plus faibles ont été observés en Italie (0,4%), à Chypre (0,7%), au Danemark et au Portugal (0,8% chacun) et les plus élevés en Hongrie (4,7%), en Roumanie (3,9%), en Tchéquie et en Pologne (3,8% chacun).
Dans la zone euro, les plus fortes contributions au taux d'inflation annuel proviennent des services (+0,68 points de pourcentage), suivis de l'alimentation, alcool et tabac (+0,40 pp), de l'énergie (+0,19 pp) et des biens industriels hors énergie (+0,08 pp).

Les investisseurs ont pris connaissance des (bons) chiffres des ventes de logements anciens aux États-Unis vers 16H mais cela n'a plus d'impact sur des investisseurs en perte de confiance: les ventes reculent de seulement -1,3% (contre -2% attendu) et surtout, le prix médian des maisons ressort à 266,300$, en hausse de +6,8%, signe d'un marché en plein boom où l'offre semble insuffisante.

Du côté des valeurs, Sopra Steria s'envole de +12,1% (largement en tête du SBF 120) grâce à la publication d'une hausse de 28,1% du résultat net part du groupe à 160,3MnsE en 2019, soit une augmentation de 15,1% du résultat opérationnel d'activité à 354,3 millions, pour une marge de 8% contre 7,5% en 2018.
Eramet poursuit sa chute et menace le plancher des 30E, Technip-FMC décroche de -4% dans le sillage du pétrole qui cède -1,5% et repasse sous 53$ sur le NYMEX.

Annoncé hier soir, le chiffre d'affaires consolidé du groupe Teleperformance (-0,8%) s'est élevé, en 2019, à 5,355 milliards d'euros, en croissance de +20,6% à données publiées et de +10,6% à données comparables par rapport à 2018. L'EBITDA courant est pour sa part ressorti à 1,138 milliard d'euros en 2019, en hausse de +49,2% par rapport à 2018, avec un taux de marge à 21,2%. L'EBITA courant atteint de son côté 764 millions d'euros (+26,7%).

Verallia publie au titre de 2019 un résultat net plus que doublé à 125 millions d'euros et un EBITDA ajusté en hausse de 13,2% à 615 millions, en ligne avec l'objectif affiché supérieur à 610 millions (+16% à taux de change et périmètre constants).

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