La Bourse de Paris a longtemps entretenu l'espoir d'une clôture à d'équilibre ce mardi: le dernier quart d'heure a été placé sous le signe des dégagements techniques (les acheteurs de court terme ne veulent pas conserver leurs positions en 'overnight').

Le CAC40 a décroché des 5.140 pour finir au plus bas, en repli de -0,6% à 5.109 points, l'Euro-Stoxx50 lâche -0,8% à 3.340.

L'ouverture à la baisse de Wall Street (en aucun cas une surprise) semblait avoir été digérée par les places européennes qui ont fini par lâcher prise.

A mi-séance, le Dow Jones et le S&P500 s'effritent de -0,3 à -0,4%, le Nasdaq se maintient à l'équilibre, sur le front des taux, le '10 ans' se détend légèrement, de -1,6Pt de base à 2,844%.

'On ne peut pas parler de retour de la confiance sur les marchés financiers, c'est encore trop tôt. Les mouvements qu'on a pu constater hier soulignent surtout que les supports techniques ont joué leur rôle de soupape du marché et ont permis un rebond des cours, qui est finalement plus un rebond technique qu'autre chose', estiment les équipes de Saxo Banque, selon lesquelles 'on ne peut pas exclure que de nouveaux remous surviennent dans les séances voire les semaines à venir'.

'Le premier vrai test pour le marché concernera le chiffre de l'inflation aux Etats-Unis, qui sera publié demain, et évidemment toute intervention de J. Powell', ajoute le bureau d'études.
Il y avait également un chiffre de l'inflation, mais au Royaume Uni ce matin: la hausse des prix s'établit à +3,00% en rythme annuel au mois de janvier, contre +2,9% anticipé.
Les prix 'ventes de détail' grimpent de +4%, mais un peu en-deçà des 4,1% prévus.

Les opérateurs seront également attentifs demain à l'estimation rapide du PIB du quatrième trimestre et du chiffre de la production industrielle dans l'eurozone.
Aux Etats-Unis seront par ailleurs publiés mercredi les chiffre des ventes de détail puis, jeudi, les indices Empire State de la Fed de New York et 'Philly Fed' au titre du mois en cours, la production industrielle ainsi que les prix à la production industrielle pour janvier.
Enfin, l'indice de confiance des consommateurs du Michigan pour février sera dévoilé vendredi.

Dans l'immédiat, l'euro avance d'un peu plus de 0,3% face au dollar à 1,2340, tandis que le baril de WTI retombe sous les 59$ (-1,3% à 58,6$) et re-teste ses planchers annuels, malgré la faiblesse du billet vert.

Enfin, sur le front des valeurs, on notera la hausse de 8,8% de l'action Coface à la faveur de résultats 2017 en forte augmentation.

Kering chute de -3,9% (et entraine dans son sillage LVMH avec -1,9%), malgré une hausse de +120% des profits à 1,785MdsE (Gucci continue de faire un carton en Asie, avec 6,6MdsE de ventes) et une marge opérationnelle passée de 15,2% en 2016 à 19%.
Kering annonce par ailleurs conserver 15,7% du capital de Puma après cession aux actionnaires.
Michelin (-2,1%) pâtit de son côté de perspectives 2018 assez prudentes, par-delà des comptes annuels en hausse.

A noter enfin le décrochage de 5,5% de Cegedim après la cession par Bpifrance de 12% du capital à 35 euros par action.

Ubisoft (+6,1%) a dévoilé un chiffre d'affaires en hausse de 36,8% à 725MnsE et confirmé ses prévisions pour son exercice en cours 2017/18; Coface revendique un bénéfice net plus que doublé pour l'année 2017, à la faveur d'une baisse des incidents de crédit subis par les entreprises

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