Le CAC40 finit la séance pratiquement au plus bas, en repli de -1,2% à 5.456,6 : un décrochage technique s'est opéré dès la mi-journée avec la rechute sous les 5.500Pts, la correction s'est aggravée avec les prix à la production US, jusque vers 5.450, niveau qui fait désormais office de support court terme.
L'Euro-Stoxx50 n'est pas mieux loti avec -1,1% à 3.433Pts, une baisse équivalente à celle du Dow Jones, tandis que le Nasdaq et le S&P500 chutent de -1,4% après 2H de cotations.

Alors que des commentateurs évoquaient la veille un regain d'optimisme sur les pourparlers sino-américains (qui reprennent jeudi à Washington), 'Pékin a prévenu que ses négociateurs ne prendraient pas d'engagements sur les réformes industrielles, les subventions d'Etat ou la propriété intellectuelle', soulignait-on lundi soir chez Wells Fargo Advisors.

Ce dernier notait toutefois que, de façon plus encourageante, 'le Ministre chinois du Commerce a indiqué que le pays est ouvert à un accord partiel tenant compte d'un calendrier pour les problèmes plus complexes'.

Dans le même temps, Trump continue de réclamer un 'bon accord global, ou pas d'accord du tout'... et comme pour être certain que tout se passera mal, les Etats Unis ont inscrit lundi soir 28 entités et entreprises chinoises sur le 'liste noire', ce qui équivaut à l'interdiction de toute forme de commerce avec les USA.

Au niveau des statistiques du jour, rien de fameux : le déficit commercial de la France s'aggrave à -5MdsE au titre du mois d'août, à comparer à -4,5 milliards le mois précédent, d'après des données corrigées de variations saisonnières et de jours ouvrables de Bercy.

Les prix à la production américains de septembre subissent un repli surprise de -0,3% après une hausse de 0,1% en août selon le Département du Travail, là où les économistes attendaient en moyenne une progression de 0,1%.

En excluant les éléments volatiles que sont l'alimentation, l'énergie et le négoce, les prix producteurs américains ont stagné le mois dernier, alors que le consensus de marché anticipait une hausse de 0,2%.

En glissement annuel, les prix à la production se sont accrus de 1,4% en septembre, en baisse de 0,4 point par rapport à celui d'août. Hors éléments volatiles, la hausse annuelle a ralenti de 0,2 point à 1,7%.
Ces chiffres renforcent la probabilité d'une baisse de taux lors de la prochaine réunion du 30 octobre... mais il n'est pas certain que cela suffise à endiguer une récession outre-Atlantique.

Mauvaise reprise de contact avec la réalité économique en Chine après la semaine de congé ('golden week') de célébration des 70 ans de la Chine populaire : Caixin-Markit a publié ce matin un indice des 'services' à 51,3 contre 52,1 en août. L'activité du secteur tertiaire chinois se rapproche dangereusement du seuil pivot des 50.

La seule bonne surprise du jour provient d'Allemagne : la production industrielle y a augmenté de 0,3% en août 2019 selon des données ajustées de Destatis, après une diminution de 0,4% le mois précédent (chiffre révisé d'une estimation initiale qui était de -0,6% pour juillet).

Sur le plan des valeurs, DBV Techno (lanterne rouge du SBF-120) poursuit sa descente aux enfers avec -12% (et -20% en 48H), Saint Gobain ferme la marche au sein du CAC40 avec -3,3% après avoir finalisé la cession de son activité de distribution de matériaux de construction Optimera au Danemark à Davidsens Tommerhandel. Cette activité a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 120 millions d'euros en 2018.
CACEIS Bank, filiale de Crédit Agricole, annonce qu'environ 1,77% des titres KAS Bank ont été apportés à son OPA amicale pendant sa réouverture, portant le montant total des titres apportés à l'offre à 97,07% du capital.

Total (-1,6%) annonce le lancement, par sa filiale Total Solar International, de la construction d'une centrale solaire d'une capacité d'environ 52 mégawatts-crête (MWc) située à Osato, dans la préfecture de Miyagi, au Japon.

Air France-KLM (-1,3%, cela limite la casse) a fait part d'un trafic passage total en croissance de 3,1% au titre du mois de septembre, sur la base d'une capacité en hausse de 2,4%, ce qui a abouti à un coefficient d'occupation amélioré de 0,6 point à 89,2%.

Copyright (c) 2019 CercleFinance.com. Tous droits réservés.