Le CAC40 en termine sur un repli limité de -0,36% à 5.398 (soit -0,57% sur la semaine) après avoir chuté jusque vers 5.350 vers 15H, en réaction aux propos au vitriol de Donald Trump contre l'Europe, la Chine, le Japon : dans une interview tôt ce matin sur CNBC, il a déclaré que Wall Street avait tellement monté grâce à lui, et accumulé tellement de gains depuis son élection, que les marchés pouvaient s'accommoder d'une guerre commerciale.

Il a rajouté que le temps où les adversaires commerciaux profitaient de la naïveté et de la faiblesse de l'Amérique est révolu. Mais plus surprenant, il accuse la Chine et les européens de manipuler leur monnaie en baissant leurs taux d'intérêt: or en Europe, ces taux n'ont plus bougé depuis 2016, et jamais depuis l'élection de Trump.
En revanche, la PBOC laisse bien filer le Yuan à la baisse ('Regardez ! il chute comme une pierre') : il a perdu -8% en 3 mois, à 6,7825/$.
Donald Trump met en garde Pékin contre une surtaxation de 500Mds$ de produits chinois (la totalité).

Cette séance des 'trois sorcières' - qui marque l'arrivée à expiration de toute une série de contrats de futurs et d'options mensuels - n'a pas donné lieu à une hausse technique comme souvent à l'issue d'un mouvement ascendant sur le mois écoulé.

En réalité, le CAC ne semblait plus aller nulle part depuis le 12 juillet dernier, oscillant étroitement entre 5.405 et 5.445 points: c'est une sortie par le bas qui se dessine... mais à 5.398, le signal baissier est à prendre avec beaucoup de réserve.
L'Euro-Stoxx50 recule lui aussi de -0,35% à 3.460Pts, Francfort perd -1%.

Même la récente faiblesse de l'euro n'a pas permis à l'indice parisien de libérer un nouveau potentiel haussier et d'aller chercher la barre des 5500 points, puis des 5560 points. Le Dollar reperd du terrain (-0,3%) vers 1,1675/E alors que Trump se déclare insatisfait de la politique monétaire restrictive de la FED ('je n'agirais pas ainsi')

Wall Street a rouvert sans tendance ce vendredi, au lendemain d'une séance bien décevante hier: peu de mouvement depuis l'ouverture, la camisole algorithmique est bien en place, le Nasdaq grappille +0,2%, le Dow Jones et le S&P500 affichent entre 0,00% et 0,1%... rien ne bouge.

Pour le reste, l'agenda économique s'annonçait désert ce vendredi outre-Atlantique... donc priorité aux trimestriels.

Du coté des valeurs en France, Thales (+0,3%) a réalisé un chiffre d'affaires de 7 452 ME au premier semestre 2018, en croissance de 4,7% par rapport au chiffre d'affaires du premier semestre 2017 et de 6,9% à périmètre et taux de change constants. Le résultat net consolidé, part du Groupe s'élève à 457 ME. Il enregistre une hausse de 53%.

Les constructeurs automobiles et équipementiers auto sont à la peine, avec les nouvelles menaces de surtaxes douanières de +25% sur les véhicules européens brandies par Trump.
Faurecia (-7,4%) a enregistré un résultat net consolidé (part du Groupe) de 342,0 millions d'euros, contre 310,4 millions d'euros au premier semestre 2017, soit une progression de 10,2 %. Le groupe revoit à la hausse ses objectifs financiers pour l'année 2018.

Saluant des performances semestrielles 'solides' et 'assez impressionnantes, bien qu'attendues', l'analyste Bryan Garnier annonce ce matin maintenir sa recommandation Achat sur le titre Faurecia.

Plastic Omnium (-5,2%) affiche une chiffre d'affaires économique de 3 820,9 millions d'euros au 30 juin 2018. A périmètre et changes constants, la croissance s'établit à 4,8%. Le résultat net part du Groupe s'établit à 230,1 millions d'euros (soit 7,2% du chiffre d'affaires consolidé), en progression de 9,4%.

Le chiffre d'affaires consolidé du groupe Hermès s'élève à 2 853 ME au premier semestre 2018 en croissance de +11% à taux de change constants et de +5% à taux de change courants.



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