La Bourse de Paris accru ses pertes jusqu'à -1%, le première partie du discours de Ch.Lagarde ayant déçu, notamment l'évocation d'un programme d'achats d'actifs inchangé jusqu'en décembre, date d'un recalibrage des interventions.
Mais les marchés retrouvent partiellement le sourire (le CAC40 remonte vers -0,3%) avec une autre petite phrase en réponse à une question posée par un journaliste : 'nous (la BCE) ne resterons pas figés si la situation se dégrade' et elle invite les européens à 'élaborer sans tarder un nouveau plan de soutien'.
La patronne de la BCE indique par ailleurs que le 4ème trimestre est d'ores et déjà placé sous le signe de la récession ('novembre pourrait s'avérer très négatif') et de la déflation.

Les prix pourraient ne pas commencer à remonter dans l'Eurozone avant 2022, ce qui signifie que les taux réels resteront négatifs encore au moins 18 mois, et probablement 2 ans de plus avant d'atteindre seulement les +2%.

L'une de premières conséquence de prévisions plutôt pessimistes sur la conjoncture, c'est la rechute de l'Euro, de -0,5% vers 1,1680 face au Dollar

Cette journée s'annonçait également comme la plus chargée de la semaine en matière d'indicateurs économiques dont la première estimation du PIB américain de troisième trimestre.
L'économie américaine a rebondi de 33,1% au troisième trimestre 2020 en rythme annualisé (contre +32% attendu), d'après la toute première estimation du produit intérieur brut (PIB) rendue publique par le Département du Commerce.
Ce rebond s'avère symétrique au plongeon de -31,4% en estimation définitive au titre du deuxième trimestre.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué de 40.000 la semaine dernière aux Etats-Unis, soit bien plus nettement que prévu, selon les chiffres publiés jeudi par le Département du Travail.

Les premières demandes d'indemnisation du chômage se sont élevées à 751.000 lors de la semaine du 24 octobre, alors que les économistes attendaient en moyenne 780.000 inscriptions.

La moyenne mobile sur quatre semaines s'inscrit elle aussi en baisse pour s'établir à 787.750 la semaine dernière, en baisse de 24.500 d'une semaine à l'autre.

Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'élevait, lui, 7,7 millions de personnes la semaine passée, contre 8,5 millions la semaine précédente.

Reste à prendre connaissance des ventes au détail, 'le principal moteur de la croissance', rappelle-t-on chez Oddo BHF.

A New York, les marchés américains ont connu hier leur pire séance depuis fin juin, le Dow Jones ayant lâché 3,4% et effacé tous ses gains depuis début août. Le Nasdaq chutait pour sa part de 3,7%, au plus bas depuis le 2 octobre.

La multiplication des mesures sanitaires et des restrictions à la vie quotidienne afin de lutter contre la recrudescence du virus provoquait par ailleurs une rechute de près de 6% des cours pétroliers à New York.

En Asie, où l'épidémie se fait aujourd'hui moins virulente, la Bourse de Tokyo n'accusait qu'un repli de l'ordre de 0,4% jeudi en fin de séance. A l'inverse, l'indice CSI 300 des principales valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen progressait de plus de 0,7%. 
De nombreux titres poursuivent leur chute, notamment les valeurs pétrolières et parapétrolières avec CGG qui inscrit un nouveau plancher absolu vers 0,45E, Vallourec qui plonge vers 11,4E, Technip vers 4,50E.

Nouveau plus bas absolu pour Air-France (-3% vers 2,7E), effondrement initial de -13% sur Albioma jusque vers 37E avant un rebond vers 40E

Copyright (c) 2020 CercleFinance.com. Tous droits réservés.