(Actualisé avec fixation de l'audience)

WASHINGTON, 13 novembre (Reuters) - La chaîne d'information en continu américaine CNN a déposé mardi une plainte contre l'administration Trump après l'annulation de l'accréditation de Jim Acosta qui travaillait comme correspondant à la Maison blanche.

Une audience judiciaire a été fixée à mercredi 15h30 (19h30 GMT), avec injonction faite à l'administration de répondre d'ici 11h00 (15h00 GMT).

L'accréditation de Jim Acosta a été révoquée après un échange verbal très virulent lors d'une conférence de presse de Donald Trump au lendemain des élections de mi-mandat aux Etats-Unis.

Le journaliste et le président américain se sont affrontés verbalement à plusieurs reprises lors d'interventions de Donald Trump devant la presse.

"Nous avons demandé à la justice une décision en référé afin que l'accréditation de Jim lui soit rendue", indique CNN dans un communiqué, affirmant vouloir jouer l'apaisement dans cette affaire.

"Si elles ne sont pas contestées, les initiatives de la Maison blanche risquent d'avoir un dangereux effet dissuasif pour tous les journalistes qui couvrent les dirigeants élus", explique encore CNN.

Donald Trump, qui estime que la presse est "l'ennemie du peuple", entretient des relations conflictuelles avec plusieurs médias, dont CNN, qu'il accuse de lui manquer de respect et de ne pas le traiter de manière équitable.

Lors de sa conférence de presse merdredi, au lendemain de la perte de la Chambre des représentants par les républicains, il s'est emporté contre Jim Acosta qui lui posait une question sur le cortège des migrants qui tentent d'accéder à la frontière américaine après avoir traversé le Mexique.

Acosta interrogeait également Donald Trump sur l'enquête concernant une ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016 afin de favoriser le candidat républicain face à Hillary Clinton, jugée par Moscou moins favorable à ses intérêts.

La Maison blanche avait annulé l'accréditation de Jim Acosta dans la journée et la responsable du service de presse de la présidence Sarah Sanders avait diffusé ensuite une vidéo modifiée accusant Acosta d'avoir posé la main sur une stagiaire qui tentait de lui retirer le micro dans lequel il s'exprimait. (David Shephardson et Doina Chiacu; Pierre Sérisier pour le service français)