Volkswagen, puis Toyota, Fiat Chrysler, Nissan et Honda… Un à un, les constructeurs automobiles annoncent revoir leur production à la baisse en ce début d’année. En cause, la difficulté à se fournir en semi-conducteurs. Dès le mois de décembre, Microsoft (pour sa Xbox Série X) et Sony (Playstation 5) regrettaient une offre de consoles bien inférieure à la demande, et impossible à rectifier en temps voulu, en accusant le même constat. 

Si 2020 promettait une forte croissance sur tous les segments d’application de semi-conducteurs, anticipée par les fabricants, il semble que la crise sanitaire de la Covid-19 ait considérablement perturbé le marché. 

Avec certaines usines mises à l’arrêt par les mesures de confinement ici et là sur le globe, la production a pris du retard dès le premier trimestre 2020. L'acheminement de certaines matières, pour les mêmes raisons, est devenu plus complexe, entraînant, en cascade, rupture de stock et flambée des prix sur certains composants.

L’explosion des ventes d’ordinateurs, de consoles et de téléviseurs, largement imputable à la Covid-19, ont également contribué à augmenter la demande des fabricants. En marge, la construction des infrastructures 5G dans les pays occidentaux a par ailleurs appuyé la hausse de la demande. 

La production automobile, toujours plus demandeuse en électrique et électronique, a redémarré plus vite qu’attendu après les ralentissements dus à la pandémie, accentuant la demande d’une certaine catégorie de puces. 

Enfin, les décisions de l’administration Trump de bannir la collaboration avec certains groupes chinois, comme SMIC (Semiconductor Manufacturing International Corp) ont contraint bon nombre d’acteurs à trouver des sources annexes pour se fournir, dans un marché déjà tendu.