Genève (awp) - Le Salon de l'auto de Genève a franchi cette semaine une étape dans l'optique de sa renaissance, après deux années vides en raison du coronavirus. Le conseil de fondation a donné lundi son feu vert à la tenue d'une édition 2022, indique le directeur général (CEO) Sandro Mesquita dans une interview parue vendredi dans L'Agefi.

Le patron du Geneva international motor show (Gims) évoque une décision "entrepreneuriale courageuse", prise dans un "contexte fragile" en raison de la persistance de la pandémie et des difficultés auxquelles fait face l'industrie automobile. "L'organisation de la manifestation en 2022 a été finalement motivée par le nombre d'exposants inscrits, qui s'élève à 60 jusqu'à présent", explique M. Mesquita.

Des grands noms manqueront à l'appel, comme Stellantis, le groupe qui réunit les marques Peugeot, Citroën, Opel, Fiat, Alfa Romeo ou encore Maserati, précise le directeur général. Le groupe italien Ferrari ainsi que Bentley et Lamborghini, tous deux intégrés au sein du géant allemand Volkswagen, s'épargneront aussi le déplacement.

Du côté des participants, Sandro Mesquita a cité Audi, Renault, Skoda, Seat et KIA parmi les marques grand public, mais également Bugatti, Rimac et Koenigsegg pour les constructeurs évoluant dans une autre classe de prix. "Nous avons également de nouveaux acteurs de la mobilité électrique urbaine", comme le suisse Softcar.

La manifestation se tiendra du 19 au 27 février prochains.

Recettes réduites de moitié

Le Gims a cependant dû revoir ses objectifs financiers à la baisse. Même avec 60 exposants, la manifestation est loin des 160 participants accueillis lors des éditions passées. "Pour l'année prochaine, nous devrions réaliser des recettes moitié moins qu'au niveau d'avant-crise, même s'il est encore trop tôt pour faire des projections", déclare Sandro Mesquita.

Questionné sur le partenariat avec le Qatar et la tenue d'un salon parallèle dans cet Etat du Golfe, le responsable défend cette "opportunité de développer la marque Gims à l'international"."Je ne pense pas qu'il faille se pincer le nez lorsqu'un accord est signé avec un pays du Moyen-Orient. Si j'avais trouvé un partenaire suisse, j'aurais été ravi, mais cela n'a pas été le cas."

Le "Qatar Geneva International Motor Show" devrait se dérouler en octobre ou novembre 2023.

L'investissement des Qataris n'a pas dépassé la somme de 17 millions de francs suisses que cherchait le conseil de fondation suite à l'éclatement de la crise sanitaire et à l'annulation de l'édition 2020 du Salon de l'auto.

Après de fortes tensions entre les organisateurs du Salon et la société Palexpo, à un moment pressentie pour reprendre le Gims, les relations sont reparties sur des bases "saines", assure Sandro Mesquita. Un départ de Genève a été envisagé, une piste cependant abandonnée car considérée comme une "mauvaise idée".

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