Rare sont les indices qui peuvent suivre ce rythme. Seul le Shanghai composite progresse aussi vite depuis le 1er juillet, bien qu’il soit encore très loin de ses records historiques, à l’inverse de l’indice de Wall Street. C’est d’ailleurs l’occasion de s’attarder un peu plus sur la place chinoise, qui a fait couler beaucoup d’encre dernièrement.

Les bonnes données économiques provenant de l’ogre chinois, couplées aux mesures de relance budgétaires et monétaires ont provoqué un véritable krach à l’achat depuis le 1er juillet. Par conséquent, les actions listées à Shanghai ont progressé de pratiquement 14% depuis le début du trimestre, une euphorie contagieuse aux autres places de la région.

Si ce mouvement brutal peut paraître extraordinaire et invite désormais à plus de retenue, il convient de le relativiser à la lumière des derniers mouvements haussiers dudit indice. Il ne faut pas remonter très loin dans l’historique des cotations pour mesurer l’ampleur des derniers rallyes haussiers. Comme un graphique est plus parlant qu’un long commentaire, je vous ai glissé ci-dessous l’historique du Shanghai A Index (dédié aux grandes capitalisations) de 2014 jusqu’à aujourd’hui.

En reportant simplement la hausse parcourue depuis le 1er juillet et en la comparant aux épisodes de début 2019 et celui de 2015, on se rend aisément compte que ce mouvement n’a finalement plus rien d’historique. La volatilité à Shanghai n’est pas vraiment comparable avec celle que nous connaissons en Europe et aux Etats-Unis. La place asiatique a effectivement doublé sa taille entre septembre 2014 et juin 2015, quand elle s’est appréciée de plus de 30% en un peu plus d’un trimestre, l’année dernière. 

Quittons la Chine pour se concentrer sur les catalyseurs de la séance. Si cette dernière s’annonce calme en ce jour de fête nationale, elle marque néanmoins le coup d’envoi des publications de résultats semestriels tenant compte de l'impact économique du coronavirus. La microéconomie revient sur le devant de la scène avec la communication des grandes banques US qui présenteront leur résultat avant l’ouverture de Wall Street.

Tôt ce matin, le Nikkei abandonne un peu moins de 0.9% tandis que le Hang Seng (-1.10%)  poursuit sa consolidation. L’Europe devrait aussi emprunter ce cap baissier, c’est effectivement ce que suggèrent les indicateurs de préouverture, en baisse de 1.20%

Les temps forts économiques du jour

Au programme du jour, la production industrielle européenne (11h00), publiée en même temps que l’indice ZEW allemand. Aux Etats-Unis, les indices de prix à la consommation se profilent à 14h30.

L'euro a connu un nouveau coup d'accélérateur à 1,134 USD. L'once d'or souffle à 1798 USD. Le pétrole perd du terrain ce matin, avec un Brent à 41.8 USD et un WTI à 39 USD. Le T-Bond offre un rendement de 0,625% sur 10 ans. Le Bitcoin recule autour de 9185 USD l'unité.

Les principaux changements de recommandations

  • 3M Company: JPMorgan relève son objectif de cours de 126 à 154 USD.
  • Apple: Morgan Stanley relève son objectif de 340 à 419 USD.
  • Capgemini: Crédit Suisse relève son objectif de 130 à 150 EUR.
  • Commerzbank : Jefferies est neutre mais rehausse son objectif de 3.90 à 4.40 EUR.
  • Electronic Arts: Jefferies revoit à la hausse son objectif de cours, de 115 à 140 USD mais reste neutre.
  • Interparfums: Crédit Suisse remonte son objectif de cours sur Interparfums de 33 à 38 euros
  • Kion Group: Baader Bank est à l’achat et vise 58 EUR. JP Morgan est neutre et maintient son objectif à 48 EUR tandis que Goldman Sachs est vendeur à 38 EUR.
  • Lufthansa : Crédit Suisse réduit sa cible de 6.25 à 5.44 EUR.
  • LVMH : Morgan Stanley relève son objectif de cours à 470 EUR contre 445 EUR.
  • Netflix: BMO Capital  relève son objectif de cours de 500 à 625 USD.
  • Orange: Jefferies réitère sa recommandation d'Achat ainsi que son objectif de cours de 14 EUR.
  • Scor : Morgan Stanley relève sa recommandation à "pondération en ligne" contre "sous-pondérer" et relève son objectif de cours à 30 EUR contre 27 EUR.

L’actualité des sociétés

En France

Sanofi est proche d'un accord avec l'Union européenne pour lui fournir 300 millions de doses d'un éventuel vaccin contre le coronavirus, tout en préparant des collaborations similaires avec d'autres pays dont les Etats-Unis. Solocal annonce que l'assemblée unique des obligataires avait approuvé à l'unanimité le projet de modification du plan de sauvegarde financière qui doit être encore soumis au vote des actionnaires du groupe lors de l'assemblée générale du 24 juillet. Point sur les résultats : Le chiffre d’affaires annuel de TFF Group progresse de 3% en données publiés mais le bénéfice net se replie de 13.4%.

Dans le monde

Walt Disney referme son parc d'attractions à Hong Kong en raison du renforcement des mesures sanitaires face au regain de cas de coronavirus. Analog Devices signe un accord sur l'acquisition de Maxim Integrated Products dans le cadre d'une transaction entièrement réalisée en actions. Le Royaume-Uni s'apprête à interdire au groupe chinois Huawei de participer au déploiement de la cinquième génération de téléphonie mobile. Selon Reuters, Enel aurait reçu une marque d'intérêt du fonds Wren House pour sa participation de 50% dans l'opérateur télécoms Open Fiber. Orior augmente son chiffre d'affaires sur les six premiers mois de l'année, malgré l'impact de la pandémie de coronavirus sur ses activités. Roche obtient auprès de Swissmedic l'autorisation de mise sur le marché de son médicament Enspryng pour le traitement des troubles du spectre de la neuromyélite optique chez les patients porteurs d'anticorps contre l'aquaporine-4. Swatch a essuyé sur les six premiers mois de l'année une perte de 308 millions de francs suisses.

Ça publie. JPMorgan, Citigroup, Wells Fargo, Delta Air Lines