D'abord, les cyclique font mieux que les défensives 90% du temps quand les PMI montent. Ensuite, la décote des cycliques sur les défensives atteint actuellement 20%, contre 8% en moyenne habituellement. Ensuite, les cycliques surperforment 82% du temps quand les rendements obligataires sont en hausse alors que la banque anticipe une légère progression. Enfin, les révisions de bénéfices des cycliques sont sur un niveau qui sonne généralement le retournement.
Du domestique et des petites valeurs
Comment cela se traduit-il concrètement ? Garthwaite apprécie les acteurs cycliques domestiques comme Capgemini, Faurecia, Lufthansa, Prysmian, Smurfit Kappa, ABN Amro, Caixa et SAP. Il joue aussi les cycliques très décotées qui sont moins sensibles aux remous, comme les équipementiers automobiles, les compagnies aériennes (Lufthansa) et les concessionnaires (Vinci). Mais il apprécie aussi les cycliques ultra-décotées qui évoluent dans des secteurs sévèrement secoués, comme les banques (les espagnoles) et les constructeurs automobiles.
Le corollaire de ce biais plus agressif envers les cycliques est le démarrage d'une plus grande défiance vis-à-vis des défensives. Crédit Suisse abaisse sa surpondération de l'immobilier allemand et des majors pharmaceutiques. Auparavant, il avait déjà abaissé les utilités. Dernière chose, la banque Suisse confirme sa préférence pour les petites et moyennes capitalisations sur les grosses. "Les petites valeurs ont tendance à surperformer quand les PMI de la zone euro sont en ascension", conclut Garthwaite.