Loomis Sayles, affilié de Natixis IM, prévoit la poursuite de tendances positives sur les marchés émergents du crédit, de la dette locale et des devises. "La tendance à la hausse de la croissance observée dans les mondes développé et émergent, conjuguée au maintien de la stabilité de l’économie chinoise, à la stabilité relative des prix des matières premières, à une large amélioration des fondamentaux des pays souverains et des entreprises, et à des indicateurs techniques influant favorablement le marché, sont autant d’éléments qui devraient générer un environnement positif", estime le gérant.

Plus particulièrement, Loomis Sayles identifie les perspectives de rendement les plus attrayantes sur le segment la dette libellée dans la devise locale, grâce à une inflation stable ou en ralentissement et des taux d'intérêts réels (rendements nominaux moins l'inflation) relativement élevés.

Toutefois, avertit Loomis Sayles, des risques pèsent sur ces prévisions. "La trajectoire des taux d'intérêts des banques centrales du G3 (Europe, Japon et États-Unis) ainsi que les événements géopolitiques persistants sont une source d'appréhension pour les investisseurs du marché émergent. Un changement insuffisamment médiatisé sur le rythme de changement de politiques monétaires conciliantes des banques centrales du G3 aurait un impact négatif sur la plupart des actifs du marché émergent", rappelle la société affiliée à Natixis IM.

De plus, la composante latino-américaine de l'univers émergent risque d'être impactée par l'évolution de la politique commerciale des États-Unis, notamment l'Alena (Accord de libre-échange nord-américain).

"En outre, les pays du marché émergent sont confrontés cette année à un calendrier riche en élections. En effet, les élections du Mexique et du Brésil pourraient avoir impact potentiellement important pour la dette du marché émergent (la campagne électorale du Mexique commencera au moment même où les négociations de l'Alena devraient se terminer. Cette combinaison d'événements pourrait avoir un effet négatif sur le sentiment des investisseurs)", complète Loomis Sayles qui évoque aussi les risques politiques en Afrique du Sud et en Turquie.