PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent en hausse en début de séance jeudi après un record du Nasdaq américain et dans l'attente d'une nouvelle série d'indicateurs susceptibles d'influencer l'évolution des taux d'intérêt et les anticipations d'inflation.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,44% à 6.579,62 points vers 07h40 GMT. À Londres, le FTSE 100 prend 0,13% et à Francfort, le Dax avance de 0,35%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,46%, le FTSEurofirst 300 de 0,42% et le Stoxx 600 de 0,4%.

Après une semaine dominée par les retombées du changement de discours de la Réserve fédérale américaine sur les perspectives de taux d'intérêt et d'inflation, les investisseurs peinent à se positionner entre les perspectives de reprise et les spéculations liées aux politiques monétaires, d'autant que la plupart des grands indices restent proches de leurs récents plus hauts.

Les marchés européens attendent à 08h00 GMT l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, avant le communiqué de politique monétaire de la Banque d'Angleterre à 11h00 GMT et les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage et les statistiques définitives du produit intérieur brut (PIB) du premier trimestre aux Etats-Unis à 12h30 GMT.

"Les traders étudient de près les chiffres macroéconomiques pour évaluer la manière dont la Fed réagira à l'évolution de la tendance", explique Naeem Aslam, analyste d'AvaTrade.

Les marchés surveillent aussi les tensions géopolitiques après la décision américaine d'interdire les importations de composants de panneaux solaires chinois, justifiée selon Washington par des soupçons de travail forcé au Xinjiang.

VALEURS

Parmi les plus fortes hausses sectorielles du début de séance, le compartiment automobile gagne 0,66% et celui des hautes technologies 0,68% après le record du Nasdaq.

Siemens perd 1,36% après avoir présenté, avant une journée de présentations aux investisseurs, de nouveaux objectifs financiers qui incluent pourtant un relèvement de son objectif de croissance annuelle du chiffre d'affaires entre 5% et 7%, contre 4% à 5% auparavant.

A Paris, la plus forte hausse du SBF 120 est pour Coface (+4,19%) après un conseil d'achat de Berenberg.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini la journée inchangé et le Topix, plus large, a cédé 0,1%.

L'indécision a également dominé la séance sur les marchés chinois, qui se solde par une quasi-stabilité du SSE Composite de Shanghai (+0,01%) et une hausse sans conviction du CSI 300 (+0,17%).

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les principaux indices américains suggèrent pour l'instant une ouverture en hausse de 0,2% à 0,3%.

Mercredi, le Dow Jones a cédé 0,21% à 33.874,24 points et le Standard & Poor's 500 a perdu 0,11% à 4.241,84 mais le Nasdaq Composite a avancé de 0,13% à 14.271,73, un nouveau record de clôture, grâce entre autres à la progression de 5,3% de Tesla.

TAUX

Les rendements de référence de la zone euro montent en début de séance après le retour du dix ans américain au-dessus de 1,50%.

Celui du Bund allemand de même maturité prend 1,5 point de base à -0,166%, effaçant ainsi la majeure partie de sa baisse de la veille.

CHANGES

Le dollar évolue sans tendance claire et reste sous le plus de deux mois et demi atteint vendredi dernier après les déclarations de James Bullard, le patron de la Fed de St. Louis, sur la possibilité d'une hausse de taux dès 2022.

L'indice qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de référence est pratiquement inchangé.

L'euro remonte à 1,194 dollar (+0,13%).

Le bitcoin recule de nouveau d'un peu plus de 1% mais se maintient au-dessus de 33.000 dollars après son plongeon sous 30.000 mardi.

PÉTROLE

Le marché pétrolier reste bien orienté après l'annonce d'une baisse plus marquée qu'attendu des stocks de brut et d'un recul inattendu des réserves d'essence aux Etats-Unis, de bon augure pour la demande.

Le Brent gagne 0,41% à 75,50 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,48% à 73,43 dollars. Ils ont pris respectivement 0,5% et 0,3% mercredi.

(Édité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand