PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes montent lundi matin, des résultats solides, de Philips entre autres, et un regain d'espoir sur la relance aux Etats-Unis l'emportant sur la déception de la croissance chinoise au troisième trimestre et sur les craintes liées à la résurgence de la pandémie.

Vers 08h25 GMT, l'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,64%, le FTSEurofirst 300 de 0,59% et le Stoxx 600 de 0,47%.

A Londres, le FTSE 100 prend 0,12% et à Francfort, le Dax avance de 0,24%. A Paris, le CAC 40 gagnait 0,82% à 4.976,15 points avant que toutes les transactions ne soient interrompues par Euronext en raison d'un problème technique.

La semaine qui commence sera marquée, en Europe comme aux Etats-Unis, par la montée en cadence des publications de résultats, et les annonces du jour, de Philips, de Danone ou de la banque suisse Julius Baer, sont jugées plutôt rassurantes.

La tendance profite aussi de la confirmation de la reprise économique en Chine au troisième trimestre, même si la croissance du produit intérieur brut (PIB), à 4,9% sur un an après 3,2% au deuxième trimestre, est inférieure aux attentes. Les ventes au détail ont parallèlement enregistré en septembre leur plus forte croissance depuis décembre dernier, une évolution jugée de bon augure pour les performances économiques du quatrième trimestre.

Les investisseurs n'ont par ailleurs pas totalement perdu espoir de voir un plan de relance adopté aux Etats-Unis avant les élections du 3 novembre, une hypothèse qu'a confortée ce week-end la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi.

VALEURS

La quasi-totalité des grands secteurs de la cote européenne évoluent dans le vert, les plus fortes progressions bénéficiant aux compartiments de l'immobilier, dont l'indice Stoxx avance de 1,23%, des services financiers (+1,04%) et de l'assurance (+0,89%).

Au moment de l'arrêt des transactions sur Euronext, Philips gagnait 2,87% après l'annonce d'un bond de 32% de son bénéfice au troisième trimestre grâce à la croissance soutenue de ses activités d'équipements de santé.

A Paris, Danone s'adjugeait 1,39%, le groupe ayant annoncé une revue stratégique pour revenir à son objectif de moyen terme de 3 à 5% de croissance rentable.

Julius Baer prend de son côté 5,08% après avoir évoqué une amélioration de sa rentabilité sur les neuf premiers mois de l'année.

En baisse, le groupe suédois de défense Saab chute de 10,98% après une perte brute d'exploitation sur juillet-septembre.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a fini la journée sur une hausse de 1,11%, sa meilleure performance depuis deux semaines, dans le sillage des contrats à terme sur les grands indices américains.

Sur les marchés chinois en revanche, la déception de la croissance a pesé sur la tendance: le SSE Composite de Shanghaï cède en clôture 0,71% et le CSI 300 des principales capitalisations de Chine continentale recule de 0,76%.

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les grands indices américains évoluent en hausse de plus de 0,8% après une clôture en ordre dispersé vendredi.

Le Dow Jones a gagné 0,39% vendredi à 28.604,21 points et le S&P-500 a grappillé 0,02% à 3.483,92 points mais le Nasdaq Composite a reculé de 0,36%, à 11.671,44 points.

L'action Pfizer a terminé sur un gain de 3,83% après ses déclarations sur une demande d'homologation du vaccin contre le coronavirus.

TAUX

Les rendements de référence de la zone euro sont en légère hausse mais restent proches des plus bas de sept mois touchés la semaine dernière, celui du Bund allemand à dix ans s'affichant à -0,624%.

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, réaffirme dans un entretien au Monde que la lutte contre la résurgence du coronavirus va freiner la reprise mais que la BCE est prête à prendre de nouvelles mesures en cas de besoin.

Le dix ans américain, lui, remonte plus nettement, de 2,5 points de base à 0,769%.

CHANGES

Le dollar est pratiquement stable face aux autres grandes devises (-0,12%) et l'euro se traite autour de 1,1720, non loin de son niveau de clôture de vendredi.

La livre sterling, elle, gagne du terrain, profitant de l'annonce d'une reprise dans la journée (à 13h00 GMT) des discussions entre Londres et Bruxelles pour tenter d'éviter un "no deal" à l'issue de la période de transition post-Brexit.

Les devises exposées au marché chinois profitent pour leur part des statistiques publiées par Pékin: les dollars australien et néo-zélandais s'apprécient. De son côté, le yuan est pratiquement inchangé face au billet vert

PÉTROLE

Le marché pétrolier accuse le coup de la déception du PIB chinois, qui souligne les risques d'une reprise lente de la demande mondiale de brut.

Le Brent abandonne 0,56% à 42,69 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,51% à 40,67 dollars.

Les investisseurs attendent les conclusions de la réunion d'un comité ministériel de l'"Opep+", qui pourrait retarder l'assouplissement des mesures d'encadrement de la production.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand