• Basler, souriez vous êtes filmés

Basler est une entreprise allemande basée dans la banlieue de Hambourg, qui fait partie des acteurs les plus réputés du monde dans le domaine des caméras industrielles, en particulier celles qui équipent les lignes de production, de conditionnement ou de logistique. Un marché très peu concentré puisque la société, malgré sa position, n'a dégagé que 170 M€ de revenus l'année dernière. La bonne nouvelle, c'est que l'activité devrait croître de 15% en moyenne sur chacune des trois prochaines années, période durant laquelle la marge d'exploitation est appelée à passer de moins de 12% à plus de 15%. Une belle dynamique nécessaire pour justifier un PER de 48,8 fois les bénéfices attendus cette année.
Si tout se passe comme prévu, ce ratio devrait descendre à 34 fois en 2023. Basler est un bénéficiaire par ricochet intéressant pour jouer la modernisation des équipements logistiques et la frénésie d'investissements dans les semiconducteurs. Ses notations Surperformance sont solides au niveau croissance, solidité financière, visibilité sur les résultats et révisions haussières des anticipations. Evidemment, son PER est très élevé, comme toute bonne valeur de croissance qui se respecte.

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  • Comet, pépite de l'électronique

Les fribourgeois de Comet Holding sont spécialisés dans les condensateurs RF et les rayons X. Ils élaborent et produisent des systèmes qui s'adressent à plusieurs industries, majoritairement les semiconducteurs, l'automobile, l'aéronautique et les produits électroniques. 2020 ne fut évidemment pas un exercice de tout repos pour plusieurs des marchés du groupe, qui s'en est sorti plus qu'honorablement en délivrant une progression à la fois sur son activité et sur ses résultats. Elle le doit au secteur des semiconducteurs, l'aéronautique et l'automobile sortant d'une annus horribilis.
Mais la reprise cyclique en vue, la dynamique non-démentie dans les semiconducteurs et l'embellie dans l'automobile devraient offrir un beau levier pour 2021 et au-delà pour ce groupe qui n'a pas de dette et dont la rentabilité est élevée. La rapide hausse des bénéfices anticipée par les analyses doit permettre, si elle se confirme, de ramener le PER de près de 40 cette année à 22 en 2023. Comet est un dossier qui navigue actuellement sur ses plus hauts mais qui offre de belles garanties sur l'avenir.

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  • MIPS, l'affaire est dans le casque

MIPS est une singulière entreprise suédoise qui a bâti sa réputation et son modèle économique sur un système de protection du cerveau, le MIPS, qui équipe des casques de vélo, de ski, de moto et tout récemment de chantier. Sa singularité tient aussi à son PER hors normes, 91 fois les résultats attendus en 2021 et 58 fois ceux de 2022. La technologie développée par MIPS équipe 121 marques et 729 modèles de casques dans le monde à fin 2020. Dix ans plus tôt, l'entreprise n'avait que 4 clients et 15 casques. La croissance organique de l'entreprise a atteint 43% en 2020, en particulier grâce à l'engouement des Européens pour le vélo, décuplé par les confinements. Et en dépit d'un marché du ski qui a tourné au ralenti.
Pour illustrer le sentiment entourant la société suédoise, rien de mieux qu'une citation un peu percutante. Carl-Oscar Bredengen, l'analyste qui suit le dossier chez Berenberg, "pense que le MIPS sera le Gore-Tex de l'industrie du casque", rien que ça. Il vaudrait mieux que ce soit le cas car l'entreprise est quasiment monoproduit. Le chiffre d'affaires devrait être multiplié par 2,2 d'ici 2023 et le bénéfice net par 2,6. C'est beau, c'est cher et ça croît à vitesse grand V.

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