ALGER, 12 juillet (Reuters) - Pour le 21e vendredi consécutif de manifestations, plusieurs dizaines de milliers d'Algériens se sont rassemblés, à Alger et dans d'autres villes, pour réclamer des réformes et le départ de l'élite au pouvoir.

Dans la capitale, un homme a tenté de s'immoler par le feu mais d'autres manifestants sont intervenus et l'ont arrosé d'eau, a constaté un photographe de Reuters.

Les manifestants ont défilé sous des banderoles frappées de slogans comme "Notre mouvement de protestation continuera!", "Nous voulons démocratie et liberté!" ou encore "Bandits, vous avez pillé le pays!"

Les manifestants se sont poursuivies ce vendredi alors même qu'une personnalité de l'opposition a été élue mercredi président de l'Assemblée nationale, une première dans l'histoire de l'Algérie.

L'élection de Slimane Chenine, qui d'ordinaire participait aux manifestations du vendredi, passe pour une tentative des autorités pour dégonfler le mouvement de contestation. Des rassemblements ont néanmoins eu lieu non seulement à Alger mais dans d'autres villes comme Oran, Constantine et Tizi-Ouzou.

Outre des réformes, les contestataires réclament désormais la démission du président par intérim, Abdelkader Bensalah, et du Premier ministre, Noureddine Bedoui, qui passent à leurs yeux comme proches de la vieille garde du régime.

(Hamid Ould Hamed; Eric Faye pour le service français)