Le Dollar Index dévisse de -1,2% vers 104,7 au lendemain de la prestation de Jerome Powell devant la Brookings Institution de Washington.
Ses propos contenaient notamment une phrase que Wall Street rêvait d'entendre : 'Il serait logique de modérer le rythme de nos hausses de taux, car nous approchons du niveau de restriction nécessaire en vue de faire refluer l'inflation et le bon moment pour ralentir le rythme des relèvements pourrait intervenir dès le mois de décembre'.

L'Euro reprend +1% vers 1,0510, le yen près de +2% vers 135,4, la Livre +1,6% vers 1,2250, le Franc suisse se contente de +0,85%.

Les cambistes s'attendent à une hausse de +50Pts et non pas 75Pts lors de la prochaine réunion de politique monétaire de la Fed qui aura lieu les 13 et 14 décembre).
Un 'mauvais' NFP ce vendredi affaiblirait encore le $ car la FED a clairement indiqué que le marché de l'emploi constituait un élément décisif de sa politique monétaire.

Mais le président de la Réserve fédérale américaine, a également rappelé que le loyer de l'argent serait relevé au-delà des niveaux anticipés par le marché et que la FED ne baisserait pas la garde avant que l'inflation soit maitrisée.

Les chiffres US du jour ont été bien accueillis (en cette veille de publication du NFP) en dépit de la grande vigueur de la consommation.
Les dépenses des ménages américains ont accéléré de +0,8% en octobre, à un rythme légèrement plus marqué que leurs revenus (+0,7%), confirmant la bonne résistance de la consommation aux Etats-Unis.

Le Département du Commerce précise que cette hausse est imputable aux achats de voitures et d'essence, après une progression de 0,6% le mois précédent.
Ce chiffre est supérieur à la moyenne des prévisions des économistes, qui attendaient une hausse de 0,6%.
L'indice PCE de base ('core PCE'), très surveillé par la Réserve fédérale et qui exclut les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation, a ainsi progressé de 0,2% en octobre, après une hausse de 0,5% en septembre: sa hausse est ainsi ramenée à 5% contre +5,2% le mois précédent, le chiffre global étant retombé à 6,00%.
Le début de la séance a été ponctuée par les résultats définitifs des enquêtes mensuelles auprès des directeurs d'achats (PMI) sur l'activité dans l'industrie manufacturière de la zone euro.

La contraction du secteur manufacturier de la zone euro s'est poursuivie en novembre, mais les tensions inflationnistes ont de nouveau faibli (c'est tout ce qui importe actuellement aux yeux de nos stratèges).

L'indice PMI final pour l'industrie manufacturière de la zone euro s'établit à 47,1 en novembre contre 46,4 en octobre, soit un plus haut de deux mois.

L'indice des acheteurs PMI en France s'est établi à 48,3 le mois dernier selon S&P Global, marquant un redressement par rapport aux 47,2 d'octobre, mais toujours sous la barre des 50 points indiquant une contraction de l'activité.
Les derniers chiffres ont montré que la très grande majorité des principales économies de la région se situaient désormais sous le niveau de 50, soit en zone de contraction de l'activité, signe que le ralentissement économique est pleinement à l'oeuvre : voilà qui plaide également pour une attitude moins offensive de la BCE face au risque de récession.



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