Le Dollar termine la semaine en trombe avec un rebond de +0,8% face à l'Euro, vers 1,2075.

Le rendement du T-Bond 2031 reste 'accroché' au-dessus de 1,51% ce vendredi, dopé par la vigueur des chiffres US publiés à 14H30, tandis que la rémunération de l'Euro s'est réduite de -4 à -5Pts sur les principales émissions en Euro (Bund, OAT, BTP, Bonos...).
Un différentiel qui s'explique par un communiqué d'une membre de la BCE rappelant qu'il a encore de la marge pour baisser le taux des prises en pension (-0,50% depuis l'été 2020).

Le Dollar a également flambé de +0,6% face au Franc suisse (à 0,91) et face au Dollar canadien (+0,9% à 1,2710).

Les chiffres US du jour ont confirmé le scénario d'une reprise vigoureuse et potentiellement inflationniste: les revenus des ménages américains ont explosé de +10% en janvier aux Etats Unis, surpassant l'estimation de +9,5% (dopée par les chèques fédéraux de 1.400$).
L'inflation 'core PCE' (hors dépenses alimentaires et énergie/carburants) s'élève à +0,3% en séquentiel : sur 12 mois, les prix se placent sur une trajectoire de +3% d'inflation.

L'indice de confiance des consommateurs compilé par l'Université du Michigan qui est ressorti un peu au-dessus des attentes, à 76,8 contre une première estimation de 76,2 et après 79 en janvier (les économistes prévoyaient de leur côté un chiffre définitif de 76,4).

Les ménages américains sont inquiets de perspectives de remontée de l'inflation : ils disent désormais anticiper une hausse des prix de 3,3% cette année, contre une précédente estimation de 3% en janvier et de 2,5% au mois de décembre.
Dans le même temps, Jerome Powell continue de parier qu'il sera possible de ne pas relever les taux avant 2024.

Pas de risque de surchauffe en France ni de cycle de reflation vu les chiffres du jour.

En France, l'INSEE dévoile que les dépenses des ménages ont plongé de -4,6% en janvier (confinement oblige) tandis que le taux d'inflation annuel ralentit à +0,4% contre +0,6% en janvier (mais s'établit à +0,7% en données 'harmonisées').

Le PIB français s'est contracté de -1,4% au 4ème trimestre 2020 (contre +4,1% aux Etats Unis).

La Livre Sterling se replie de -0,45% face au Dollar vers 1,3950, bien que le chef économiste de la BoE (Bank of England) a déclaré que le 'tigre de l'inflation recommence à grogner'.

Enfin, dans l'autre hémisphère, spectaculaire rebond du Dollar australien et néo-zélandais (+1,8%) alors que les 2 banques centrales de ces pays coordonnent leurs efforts pour freiner la progression de leur devise respective : le Dollar australien qui était parti de 0,550 mi-mars 2020 a culminé à 0,800 jeudi, ce qui semble avoir décidé Camberra à réagir.




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