Zurich (awp) - Une trentaine de dirigeants d'entreprises de renom basées ou représentées en Suisse se sont engagés à mettre en place un paquet de mesures concrètes en vue de favoriser la présence féminine dans les plus hauts échelons hiérarchiques.

Selon le dernier rapport "Gender Intelligence Report" établi par l'organisation Advance en collaboration avec l'Université de St-Gall (HSG), peu de progrès ont été réalisés en matière de diversité dans les instances dirigeantes des entreprises helvétiques au cours des dernières années.

Avec une moyenne de 18% de femmes cadres contre 49% dans des postes non exécutifs, l'indice dit du "plafond de verre" est très élevé, déplorent vendredi les auteures de l'étude. Selon elles, cela représente "une perte de potentiel de talents féminins d'environ 30 points de pourcentage". Actuellement, la majorité des dirigeants sont des hommes âgés de plus de 50 ans.

La situation est d'autant plus préjudiciable pour l'économie helvétique au vu de la "pénurie de travailleurs qualifiés" ou de la vague de départs à la retraite de la génération dite des "baby-boomers", souligne Petra Jantzer, présidente d'Advance et cheffe de la filiale suisse du groupe technologique Accenture, citée dans un communiqué.

Afin d'inverser cette tendance, l'organisation à but non lucratif, qui regroupe plus d'une centaine de grandes entreprises basées en Suisse, a réuni le 11 septembre 30 hauts responsables, dont ceux de groupes cotés sur SIX comme ABB, Adecco, Swisscom, Swiss Re, Tecan ou encore Zurich Insurance.

Ces derniers ont pris une série d'engagements: répartition équilibrée des genres à tous les échelons de la hiérarchie, diversification dans les promotions et les embauches, établissement d'objectifs en matière de diversité et mesure des progrès accomplis, suivi des mesures lors de la prochaine réunion agendée en 2021.

Dans la foulée, Advance a annoncé un nouvel objectif stratégique, après que celui de 20% de femmes cadres supérieurs fixé lors de la création de l'organisation en 2013 a été atteint. Le but est désormais d'atteindre "un minimum durable de 30% de femmes à tous les niveaux de direction d'ici 2030".

buc/lk