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Kuala Lumpur (awp/afp) - Le fabricant britannique de produits d'électroménagers Dyson a annoncé jeudi rompre avec un fournisseur malaisien, en raison des conclusions d'un audit sur le mauvais traitement présumé de sa main d'oeuvre.

Le groupe de l'inventeur James Dyson a indiqué avoir demandé un audit sur les pratiques du groupe malaisien ATA IMS et au vu des conclusions, qui n'ont pas été dévoilées, avoir demandé des mesures immédiates.

Le groupe avait également été informé par un lanceur d'alerte "d'actes inacceptables" commis par du personnel d'ATA et a demandé à un cabinat d'avocat d'enquêter. Malgré "des échanges intenses" avec ATA, "nous n'avons pas vu assez de progrès", a indiqué Dyson.

"Nous avons terminé notre relation avec un préavis contractuel de six mois", a expliqué un porte-parole du groupe connu pour ses aspirateurs sans sacs.

Un militant spécialisé dans la défense des droits des migrants a parallèlement porté plainte contre la société malaisienne auprès des autorités américaines à cause de cas présumés de travail forcé, de pratiques de recrutement non éthiques et de conditions de travail et de vie inadéquates.

Ce n'est pas la première controverse touchant une société du pays d'Asie du Sud-Est où des millions de travailleurs migrants sont employés dans l'industrie, l'agriculture et la construction avec bas salaires et pour certains des conditions de travail inhumaines.

Les autorités américaines ont interdit plusieurs fabricants de gants en latex et des producteur d'huile de palme malaisien d'exportations vers les Etats-Unis à cause d'inquiétudes sur les conditions de travail des salariés.

Les actions du groupe ATA, qui fabrique divers appareils, allant des purificateurs d'air aux lampes, ont plongé de près de 30% à la Bourse de Kuala Lumpur après cette annonce.

La compagnie a affirmé suivre "les normes internationales" pour traiter sa main d'oeuvre étrangère et avoir été en discussions avec Dyson à propos de son audit.

Environ la moitié des quelque 8000 employés d'ATA sont étrangers, selon les données publiées par la compagnie.

Les travailleurs migrants en Malaisie viennent le plus souvent du Népal ou du Bangladesh.

afp/jh