L’OPEP+ met ses lunettes roses.  La 26ème réunion du JMMC (Joint Ministerial Monitoring Committee), qui, je le rappelle, contrôle le respect de l’accord de l’OPEP+, s’est déroulée hier par visioconférence. Dans les grandes lignes, le Comité se montre optimiste sur la reprise de la demande de pétrole cette année et voit par conséquent une "accélération du processus de rééquilibrage" de l’offre et de la demande. Le graal serait-il à portée de main ? Cela dépend de beaucoup de facteurs (vigueur de la reprise de la demande, évolution de la production américaine, come-back de l’Iran sur les marchés internationaux, etc.) mais force est de constater que les opérateurs veulent y croire. Le Brent tutoie les 60 USD le baril tandis que le WTI se négocie au-dessus de 56 USD, soit son niveau d’avant la crise sanitaire.

Cours du WTI, en données quotidiennes – source : Zonebourse

2020, une année à oublier. Saison de résultats oblige, Glencore a levé le voile ce matin sur l’évolution de sa production minière. Sans grande surprise, le géant du négoce a enregistré une baisse quasi-généralisée de sa production minière l’année dernière puisque seules ses activités dans le zinc (+8%), l’or (+3%) et l’argent (+2%) ont progressé. La Direction pointe du doigt les effets de la crise sanitaire pour justifier le recul de sa production de cuivre (-8%), du nickel (-9%) et de plomb (-7%).

Plus significative, l’extraction de cobalt s’est effondrée de près de 40% à 27.400 tonnes en raison de la suspension de la mine de Mutanda en RDC. Toutefois, la société anglo-suisse ne cache pas ses ambitions dans le cobalt et se félicite de la montée en puissance de ses capacités de production dans la province de Katanga (toujours en RDC). Glencore table ainsi sur une production de 35.000 tonnes de cobalt en 2021, un objectif qui pourrait être relevé du fait de l’évolution du cours du cobalt, qui ne cesse de progresser depuis le 1er janvier.

Pique de rappel sur l’évolution des cours du cobalt depuis le 1er janvier – source : LME